10 janvier 2018

J’ai évidemment lu des livres que je n’ai pas aimés.
Beaucoup moins que des livres que j’ai aimés.
Il y en a que j’ai lus pour la couverture et que j’ai aimés.
Il y en a que j’ai lus alors que je n’avais jamais, je vous jure, vu une couverture aussi atroce (Le mur invisible) mais que j’ai toujours au fond de moi. Souvent, je m’en souviens. Parfois, je m’en inspire.
Il y a ceux auxquels je repense et ceux que j’oublie. Alors qu’ils n’étaient pas si mal au final. Mais bon. Il ne reste rien.
Il y en a des piles et des piles d’autres, que je pourrais trier selon d’autres critères.

Et puis il y a celui là.
Que je ne lirai pas.
Jamais.
Ne me dites pas « tiens, est ce que vous avez lu le dernier Gaelle Josse ? », comme ça, sur un ton totalement anodin, genre puisque vous n’aviez rien à faire hier soir, est ce que vous en avez profité pour lire le dernier Gaelle Josse ?, ou alors sur un ton comme celui de cette dame qui vient tout le temps, retraitée depuis trois milliards d’années qui me demande sans même écouter la réponse si j’ai lu celui-ci et celui-là et le dernier bidule dont on a parlé à LGL et le dernier machin qui est passé chez Trapenard et celui-ci ou encore celui-là et celui-ci aussi et…

Aaaaaaaaaaaaahhh !!! 😱😱😱

De toute façon j’ai jamais le temps d’en placer une alors comme elle s’en balance de mes réponses, j’ai renoncé à tenter de lui glisser qu’en fait j’étais analphabète version bigleuse à tel point que j’ouvre une salle de sport à la fin du mois.

Non.
C’est une blague.
C’est juste que des fois, je voudrais lui rappeler que « comment voulez vous que je réussisse à lire les 499 romans qui sortent durant ce mois de Janvier 2018 si vous m’parlez tout l’temps !!!! 😡😡😡 ».
D’ailleurs, si elle ne me parlait pas ce serait pareil, je suis comme tout le monde, je ne lis pas au boulot.
Mais une salle de sport, non. C’est pas que, hein, prenez le pas mal. C’est juste que plus feignasse que moi, tu meurs.

Bref.
Je ne lirai pas « Une longue impatience » de Gaelle Josse.
Jamais.
Parce que voilà :
« Ce soir, Louis n’est pas rentré. Je viens d’allumer les lampes dans le séjour, dans la cuisine, dans le couloir. Leur lumière chaude et dorée, celle qui accompagne la tombée du jour, si réconfortante, ne sert à rien. Elle n’éclaire qu’une absence. Dans leur chambre, baignés, séchés, au chaud dans leurs pyjamas aux couleurs douces, les petits sont à leurs jeux, à leurs leçons, à leur monde. Puis ils ont faim, les voilà à la cuisine, qui me demandent pourquoi Louis n’est pas là. »

Sur la quatrième de couverture, que je ne lirai pas non plus, il est écrit que « Anne incarne toutes les mères qui tiennent debout contre vents et marées. »

Ne me demandez pas si j’ai lu ce livre.
Ne me demandez pas non plus s’il me reste des mouchoirs.

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