Ce midi j’étais là :
Et c’était le rêve… le retour à la vie, la vraie, celle où on s’claque la bise parce que ça fait trop longtemps, celle où on parle bas parce que les confidences c’est tout doucement qu’on s’les raconte on tend l’oreille on manque un mot parce qu’une voiture passe sur le chemin de la prairie qui n’est qu’un souvenir lointain, la prairie, sans doute même pas Jean Georges se souvient, mais on est bien, p*… !,on est bien, ça faisait mille ans qu’on n’avait pas appelé Nico le matin pour réserver, tellement longtemps que je reconnaissais même plus sa voix, et puis ta barbe, Nico, t’as pas coupé ta barbe, y’a moins de tables c’est sûr, c’est plus tout à fait pareil mais s’il y a un truc qui change pas, s’il y a un truc qui n’a pas changé…, c’est la cuisine de Gonzalo.
Vous saurez tout (y’en a bien qui on prit en photo leur café en terrasse hier et c’est vrai que comme événement ça s’posait là depuis ce temps infini qu’on l’attendait), je pourrais même vous faire dix pages sur cent soixante grammes de truite crue, un sublimissime et délicat tiradito de truite, nappé de lait de coco et citron vert, quelques brins d’aneth et petits pois (et juste pour nous (n’est ce pas Valérie ?), parsemé de dômes d’émulsion de petits pois (on décline, on décline, un peu comme la carotte chez Yoann Conte)), je pourrais écrire dix pages mais ce ne serait rien à côté du bonheur que vous auriez pu avoir si vous aviez été avec nous, à côté, pas loin, à un mètre, pas moins, au Bistro des Tilleuls.
Merci les amis du Bistro des Tilleuls 🙏