14 mars 2020

Anecdote d’un soir d’amertume :

Lorsque je vois combien vous avez été nombreux à venir faire le plein de livres hier et aujourd’hui à la boutique,

Combien vous avec été nombreux à vous réjouir de ce week-end et pour certains de ces prochains jours off pour bouquiner tout votre soûl,

Comme c’est bon de se marrer ensemble à se remémorer les détails barrés d’Albert et l’argent du beurre de Laurent Rivelaygue,

À quel point c’est salvateur de s’évader avec un roman « pas lourd, hein, je veux pas un truc où il la trompe, où elle meurt, où y’a des accidents ou des meurtres avec du sang des enlèvements d’enfants et des araignées ou des rats… »,

Qu’il est possible de prendre un billet d’avion à 23 euro pour la Caroline du Nord, à 22,90 euro pour les États Unis, de partir à Vienne pour 8 euro…

Comme il y a parfois urgence à venir parce que « put.. j’ai eu si peur que vous soyez fermée i m’fallait vraiment le tome 2 pour ce soir i m’reste 30 pages jpeux pas rester sans connaître la suite »,

Pour toutes ces raisons et d’autres encore que vous savez si bien trouver,

Que nous aimons tellement partager,

Pour toutes ces raisons et d’autres encore,

Edouard, 

Monsieur Philippe, 

Mon très cher Premier Ministre, 

Si je vous offre un joli rasoir, est ce que vous seriez d’accord de considérer qu’une librairie est un commerce essentiel ?

Sujet 1 : Est ce que pour vous, la librairie est un commerce essentiel ? 

Sujet 2 : Sachant que Franck Riester a été infecté au covid-19 et que le monde de la librairie/culture semble ignorer jusqu’à la tête qu’il a, peut on en déduire qu’il a été contaminé ailleurs qu’en librairie et donc en conclure que la librairie est non seulement un commerce essentiel mais en plus, que le seul virus qu’elle transmet est celui de la lecture et que c’est hyper pas grave qu’on trouve pas de vaccin ?

Vous avez quatre heures…

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