Nos anecdotes


12 janvier 2020

« La littérature sauvera le monde… »alors plus que jamais,je vous souhaite à tous une merveilleuse nouvelle année.  Que 2020 soit toujours pour vous d’une douceur infinie…Et puisque les bonnes résolutions ne durent pas,n’hésitez pas à en prendre beaucoup, plus encore, et même davantage !

25 octobre 2019

Anecdote d’un après midi à la librairie :

Ce sont les vacances scolaires alors bien sûr, elle rentre avec un bébé dans le porte bébé et un petit garçon qui lui colle aux bask’.

Bon. Ceci dit, il est presque 18h alors vacances ou vacances pas, les mômes sont avec leurs parents à cette heure-ci.

Avec leurs parents qui les élèvent correctement.

Qui leur apprennent les bonnes manières. Et la politesse.

Et qui montrent l’exemple.

Alors voilà, cette jeune mère fait tout bien comme il faut, non, vraiment, elle est top, elle parle bien, elle n’oublie aucune négation ni même aucune liaison. Pour sûr, il sera champion de la main sur la couture du pantalon avec une telle mère et j’entends d’ici ceux qui disent que la jeunesse d’aujourd’hui bla bla bla… oui oui, on parle bien de ceux là, et bien vous pouvez leur dire de passer leur chemin parce que vraiment, celui-ci je veux dire celui qui colle aux bask’ il ferait pâlir d’envie le Agnan du Petit Nicolas (on a les références qu’on peut).

Et donc elle me demande si j’ai le dernier livre d’Emmanuelle Piquet.

Et donc je ne l’ai pas.

Et donc elle s’en va.

Et donc… ?

Oui, c’est ça : « elle dit au revoir ».

Et qu’est ce qu’il dit le colléauxbask ??

Et ben c’est ça aussi, oui !! Il dit rien !!!!

Alors elle 😱😱😩😤😤😤😤

Et donc « qu’est ce qu’on dit quand on s’en va ????? »

« Au revoir Cacabeurk !! » 😈😈😈

Parce que n’oublions jamais qu’en français, il y aura toujours une exception qui confirme la règle.

8 octobre 2019

Anecdote d’un entre midi et deux à la librairie :

Moi c’que j’aime quand ce n’est plus les vacances, c’est les aaaaaaaahhhh non mais meuf là tu vas pas l’croire rhoo la la quand j’vais dire ça à ma mère…

– Ah mais non t’es dingue, tu vas pas l’dire à ta mère, et Lucas, ah non meuf ça craiiiiiint…

– Oh non mais j’y crois pas, qu’est ce que ça veut dire « You won’t believe it ! », il m’écrit « You won’t believe it ! », rhhaaa les filles j’y crois pas, qu’est ce que ça veut dire ??? Oh non mais j’y crois pas…

Elles finissent par l’interrompre sévère, celle qui frôle l’hystérie pour une raison qu’on ignore encore, si ce n’est qu’on a bien compris que ça concerne un garçon qui ne doit pas être Lucas mais que Lucas devrait se méfier un peu du garçon en question, enfin ça c’est nous qui l’ajoutons parce que le Lucas, dans le cœur de la lycéenne de 13h54, on voit bien qu’il est à des années lumières…

On aura compris aussi que Cœur Battant est plutôt proche de sa mère puisque c’est à elle avant ses copines, avant son auditoire (moi aussi du coup, j’en fais partie), qu’elle pense à raconter qu’on n’sait qui lui a dit un truc incroyable après lui avoir écrit cette phrase totalement incompréhensible « you won’t believe it ! » !!

On comprend du même coup que ses cours d’anglais sont un peu le cadet de ses soucis puisque You won’t believe it, même moi je sais et Dieu sait (et surtout mes proches) (je vous entends d’ici c’est bon… 😤) si je suis nulle en anglais…

Et alors finalement elle lâche le morceau, il va venir à Annecy alors que c’est impossible puisqu’il habite en Espagne, à Madrid, alors pourquoi donc il viendrait à Annecy à part pour elle…

– Aaaaaaaaaahhhh mais j’le crois pas il vieeeeeennt c’est diiiiiingue il vient me voir le 27 !!!

– Le 27 quoi ??, lui demandent ses copines… 

– Le 27 avril…

Soit dans 202 jours.

202 jours…

Ils ont échangé 3 conversations alors qu’ils étaient en vacances au même endroit cet été en Sardaigne.

Ils ont encombré les réseaux sociaux 48 fois depuis leur retour chacun chez soi jusqu’à aujourd’hui.

Et il lui dit tu vas pas l’croire je viens dans 202 jours. Et elle, qu’est ce qu’elle fait ? Elle le croit…

Moi c’que j’aimerai toujours avec les filles, c’est leur foi en l’avenir.

Me faites jamais croire que c’est pour elles qu’on a inventé le conditionnel ; leur vie ne se conjugue qu’au futur 😍 (Simple, le futur.)

5 octobre 2019

Anecdote d’un matin à la librairie :

Lorsque je vois le bonheur des enfants en bottes de pluie et la jubilation des mêmes en basketsquiprennentleau à patauger dans la flaque devant la librairie pendant que les parents flânent, je me dis que pour Noël, si vous cherchez un cadeau qui ravira petits et c’est vrai, un peu moins les parents (j’en ai entendu hurler à la mort à la vue des dégâts sur les chaussettes les pantalons le pull et même le visage si si si… naaaaanmaist’asvucommetuesmouilléééé 😱😱😱, pensez à la flaque.

La flaque, je vous l’assure, c’est THE cadeau. 

Sinon j’ai aussi des livres.

Si vous voulez je peux même avoir des livres de flaques. Je vais chercher de ce pas. Mais la flaque, juré, c’est top.

23 février 2019

Je suis très fan des parents qui croient qu’élever leurs mômes dans la permissivité absolue signifie que j’accepte avec le sourire de laisser ma boutique devenir Beyrouth ou Racca en deux secondes.

Encore plus fan lorsqu’on me menace de mauvais commentaires sur internet et Facebook parce que je préfère que leur petit Prince aille régner sur d’autres royaumes que le mien et détruisent d’autres œuvres que les livres qui m’entourent.

Ont ils lu, ces parents-là, « Tu te crois le lion ? ».

Non. Assurément non.

Quel dommage….

2 janvier 2019

✨✨✨À toi qui auras 20 ans en 2019, je souhaite le meilleur, le bonheur, l’amour, sans doute aussi l’amour, le meilleur et le bonheur, et puis encore l’… ✨✨✨

🌟🌟🌟À toi qui n’auras pas 70 ans en 2019, je souhaite que tu me pardonnes de ne pas te laisser partir. 🌟🌟🌟

☀️☀️☀️À vous autres, vous qui m’êtes chers, vous qui êtes présents, qui me faites confiance, qui vous épanchez, vous qui êtes attentionnés, attentifs, généreux, souriants, complices, drôles, surprenants, incroyables, déroutants, vous qui êtes là, jour après jour, au fil des mois, année après année, je vous souhaite une merveilleuse année 2019. Prenez soin de vous, toujours, soyez heureux, autant que possible, restez curieux, encore.☀️☀️☀️

❤❤❤Je ne perds jamais de vue que vous êtes celle et celui qui racontent l’histoire de ma Rue De Verneuil, et que parler littérature, prix Goncourt, ou couleur de livre parce que l’on a oublié l’auteur et même le titre, signifie avant tout parler de nous, de ce qui nous touche et nous bouleverse, de ce qui nous porte et nous chahute. Il y a des rencontres parfois fugaces, et il y a celles qui comptent. Vous êtes, les uns et les autres, de ces rencontres qui me sont précieuses.❤❤❤

Du fond du coeur, je vous en remercie.

🥂Belle année 2019 à chacun d’entre vous🥂

22 novembre 2018

Indiscrétion d’un après midi à la librairie… :

Monsieur Rimebo est revenu. Il a pris « Une saison en enfer » et puis il m’a fait son plus beau sourire et il est parti…

21 novembre 2018

Anecdote de mon après midi à la Librairie :

Avant toutes choses, je voudrais préciser qu’il n’y a pour moi aucune méchanceté ni moquerie, c’est juste que ça m’a fait rire alors je vous le livre tel quel, un peu comme le garagiste raconterait à ses potes ce truc dingue qui lui est arrivé ce matin :

« – Tu me croiras si tu veux, Robert (son ami s’appelle Robert) mais quand je lui ai demandé ce qu’elle avait comme voiture, elle m’a dit une 403, alors je lui dis « oui mais une 403 quoi ??? » tu sais c’qu’elle me répond ??? « Peugeot.. », incroyable !! Comme si j’m’en étais pas douté !! »

Et alors il continue parce que Robert n’en croit pas ses oreilles et moi, j’ai aussi commandé des pneus neige et…

« – Elle me demande des pneus neige et alors je lui dis « roues complètes ?? »

A l’heure qu’il est, je suis toujours en train de chercher ce qu’il a bien pu vouloir me dire avec des roues complètes…

Bref, on est toujours le con de quelqu’un j’en ai bien conscience mais justement, là, le jeune homme (25-30 ans) qui rentre à la boutique cet après midi n’est le con de personne, et surtout pas de moi, d’autant qu’il veut lire…

Enfin… ce n’est pas immédiatement que je l’ai compris.

Donc.

Il entre. Plutôt beau gosse. Et de suite il me demande avec une légère grimace attendrissante :

« – vous avez du RIME’BO »

Du RIME’BO…

Je pense aussitôt à une sorte de PATAFIX, ou quelque chose qui sert au travail manuel en tout cas, peut être à cause de Ripolin, la peinture, vous savez, mais je n’ose pas lui demander ce que c’est. Je ne veux pas paraître bête, mon expérience du matin, à ne pas faire la différence entre un écrou et une vis me suffit.

Il faut que je trouve ce que c’est. Ma mémoire ne doit pas me lâcher à ce moment là et je vois qu’il voit que je cherche comme une dingue dans chacun des tiroirs qui encombrent ma tête.

Bon. J’avoue. Je n’ai pas la moindre idée de ce qu’est le RIME’BO.

Je finis par le lui dire.. avec une moue désolée… et comme d’hab, c’est en le prononçant que la lumière arrive !!!

Parce qu’évidemment, RIME’BO, dans la vraie vie, il y est français, et il écrit de la poésie.

😅😅😅

10 novembre 2018

Anecdote pas du tout anecdotique :

Alors que je reçois un pile de Michelle Obama et que je m’en étonne… :

(Pour la petite histoire, je n’ai pas le souvenir qu’un représentant m’en ait parlé, je me connais, je me serais dit : « Naaaaaaan ??!! Mais c’est géniaaaaaaaal !!!! Moi qui rêvais de devenir Michelle Obama, je vais enfin savoir comment danser à la Maison Blanche, choisir mes robes, saluer la Reine d’Angleterre ou Carla Bruni, sourire sans cesse tel le Busnel moyen, que sais-je encore….

Je sais que j’aurais sauté de joie à l’idée qu’on édite un truc aussi incontournable…

Bref je lui aurais dit « Non Merci, je n’en veux pas, je préfère que l’on travaille de la littérature, tu sais bien, ma librairie est minuscule….)

Bon. Je vous épargne les arguments que j’utilise pour éviter de me récupérer tous les livres politiques de la Terre.

Toujours est il que je reçois une pile immmmmmense de Michelle Obama. Et que je n’en veux pas.

Alors je l’appelle et il me dit :

« – C’est impossible que tu l’aies reçu.

– 😧 (quoi ???)

😱 (moi ?? Une menteuse ???)

😡 (Tu rigoles ???!!!)

– Bon d’accord je me renseigne. »

Et ce matin voilà ce qu’on m’explique :

« La sortie mondiale est le 13 novembre 2018. Tu es la seule librairie en France à l’avoir reçu. C’est incroyable. Personne ne comprend. »

Voilà qui rend humble : le monde entier recevra Michelle Obama le 13 novembre et Rue De Verneuil l’a reçu jeudi : Rue De Verneuil n’est pas le monde !!! 😉😂😂😂

5 novembre 2018

Anecdote Infos sur France Inter :

Quand j’entends cet américain qui explique que le port d’armes n’est pas un problème…

… la preuve :

« Quand tu vas chez BricoDépôt acheter un marteau pour construire ta maison, tu peux aussi t’en servir comme d’une arme pour tuer ton voisin, mais t’es pas obligé… »

Sous entendu, c’est pas l’outil qui est important mais la destination de l’outil…

Jusque là c’est bon, je comprends.

C’est après que je suis perdue.

Quand il va à ArmesDépôt chercher son arme, il s’en sert comment pour construire sa maison ? 🤔

3 novembre 2018

À côté de moi, pour déjeuner, du grand art… :

Elle : Tu crois que tout est fait maison ?

Lui : Oui ben à la fois fait maison ça veut tout et rien dire…

Elle : Oui ben je me doute bien qu’elle a pas élevé son canard.

Elle : Tu m’as dit qu’t’avais du réseau… ?

Lui : J’avais.

Elle : T’as plu ?

Lui : Faut croire.

Lui : Tu peux m’envoyer mes photos ?

Elle : Juste les tiennes ?

Lui : Ben oui.

Elle : Égoïste.

(Accaparé par son téléphone, il doit être en train de peaufiner un reportage sur ses vacances à Annecy)

Elle : Je peux voir ?

Lui : Non.

Finalement, je ne sais pas si je ne préfère pas les gens qui dissertent sur la physique quantique même si je ne comprends rien.

2 novembre 2018

Anecdote d’un après midi post Halloween… :

À une dame qui insiste parce qu’elle voudrait bien que cet album jeunesse qu’elle regarde soit phosphorescent et qu’il lui apparaisse des tas d’images surprenantes dans la nuit par exemple des araignées ou des scorpions ou des vampires qui courent après des princesses dans la forêt et qui les attrapent et qui leur arrachent le coeur et les cheveux, les yeux, les oreilles, qui les mettent en pièce et un énoooooorme sanglier arrive en douce en se cachant derrière un arbre puis un autre et saute sur le vampire mais le vampire se retourne et le fend en deux avec sa tronçonneuse il allume ensuite un gigantesque brasier et…

Bon. Bref. Elle voudrait bien que le livre soit phosphorescent. Ça fait trois fois que je lui dis non. Elle insiste encore et elle me dit :

« Vous voulez pas vous enfermer dans votre placard et vérifier ? »

😤😤😤

🔪🔨🗡

💣💣💣

Faut que je lui dise comment que je suis pas Harry Potter et que je ne vis pas dans un placard ?!!!

8 Août 2018

Réflexion du soir, comprenne qui pourra… :

C’est difficile la littérature : 

Quand les écrivains s’inspirent de leur vie, on leur reproche la vulgarité de l’auto fiction. Et lorsqu’ils s’inspirent de la vie des autres, on leur reproche de ne pas avoir légitimité. 

Ne pourrait on pas simplement lire, sans essayer de savoir si oui ou non, Pierre Lemaitre a enfermé cette tarée d’Alex dans une cage dans la vraie vie ? 

Emilie ❤

4 Août 2018

L’histoire trop jolie que je vous ai racontée hier (la suite) :

Alors voilà. Pendant ma pause déjeuner, j’ai apporté les livres emballés dans le plus beau papier du monde sur lequel j’avais posé un tout petit rouleau pour le message qu’il avait souhaité ajouter.
Je suis rentrée dans la fameuse boutique de la jeune fille qui travaille pas loin.
Et je lui ai tendue le paquet.
Quand elle a compris, vous ne devinerez jamais quelle couleur a pris son visage… :

(Il y a des moments d’éternité pour lesquels je serais presque prête à finir ma vie sur une chaise électrique.
Presque.)

3 Août 2018

Aaaaaaaah !!!!

J’ai une histoire trop jolie à vous raconter !!!

Avant toute chose, et même si je l’ai déjà dit, écrit, pensé…, n’oubliez jamais que je ne sais pas garder un secret. Vous pouvez être sûrs que si j’étais responsable des bandeaux d’info à BFM TV, je raconterais tout ce que je sais. C’est comme ça, il faut que je partage. Et encore plus les histoires d’amour.

Et là, c’est une histoire d’amour justement.

Enfin je crois.

Vous jugerez…

Donc :

Il y a quelques jours, je reçois un mail un peu étrange. Il disait à peu près ceci :

« Je n’arrive pas à vous joindre. J’ai quelque chose d’un peu spécial à vous demander. Pouvez vous me rappeler. 06.86.00.. »

Bref.

Vous vous doutez bien que je ne rappelle pas.

Je me dis qu’il (c’était signé d’un prénom d’homme) va me demander si je peux en rentrant des Philippines, m’arrêter à Tanauan avant de reprendre l’avion à Manille.

Sans doute va t il ajouter qu’il faudra que je passe au « Meats and Match ». Là, un homme m’attendra mais il fera tellement sombre que je ne pourrai jamais le reconnaître sur le trombinoscope de la Police locale. Il me remettra une valise que je devrai rapporter en France enfin vous imaginez tout à fait l’histoire je suis bonne pour être condamnée à mort dans la seconde ces trucs là c’est toujours la dernière bonne idée à avoir.

Et de toute façon, comme je ne suis pas aux Philippines et encore moins en vacances, il n’y avait aucune raison que je le rappelle, il avait qu’à le rapporter tout seul son sac de sport blindé de cocaïne.

Lorsque, le lendemain du mail, je reçois un coup de fil du fameux 06.86.00…

Il y tenait à ce que je termine ma vie sur une chaise électrique.

Mais bon. Voilà. Je suis bien élevée. Je réponds.

Et c’est là qu’il me demande d’une voix très agréable (comme quoi, les truands sont toujours étonnants…) si je serais d’accord de commander des livres, de les emballer dans un joli paquet cadeau et d’apporter le paquet à une jeune fille qui travaille pas loin…

☺️…

Je vous avais dit que c’était une histoire d’amour…

Alors aujourd’hui, j’emballe les romans qu’il a choisi dans le plus beau papier cadeau du monde et toute émue à la tâche, je lui propose s’il le souhaite, d’ajouter un message.

Vous savez ce qu’il me répond ?… :

10 Juillet 2018

Si un jour je me réincarne, je voudrais que ce soit en footballeur. 

Tu meurs plusieurs fois en 90 minutes mais tu ressuscites illico. Suffit que ton adversaire se chope un carton.

20 Juin 2018

Conseil d’ami :

Ne jamais se coucher en lisant qu’un couple de rats donne une descendance en 18 mois de un million d’individus. De rats, quoi…

Un million. 

18 mois.

16 Juin 2018

À la Buvette du Marché, j’ai vu des gens hurler pour le foot, s’emporter pour France-Nouvelle Zélande au Rugby. 

J’ai vu des gens commander un café et d’autres une planche saucisson/tomme de Savoie. 

À la Buvette du Marché, il y a ceux qui terminent la semaine avec un Spritz et d’autres qui préfèrent un Mojito avant de filer au Brise Glace voir Dominique A en concert. Cacahuètes for everyone. 

À la Buvette du Marché, j’en connais qui pleurent, lunettes noires et visage fermé parce que cette « histoire est terminée, terminée, comme ça, un texto pour me dire que c’est fini, un texto, pas un coup de fil, un texto, terminée. », comme si même à 50 ans on pouvait avoir rejoint sans autre forme de procès les moyens de communications des adolescents. 

À la Buvette du Marché, il y a ceux qui commandent des coupes de champagne et ceux qui cherchent leurs pièces roses pour réussir à payer un café. 

À la Buvette du Marché, on raconte que certaines, c’est à dire une + une, se sont mariées et ont choisi d’offrir ici le vin d’honneur. Un vin d’honneur. Un honneur. Célébrer ici un mariage de une avec une en est un. 

Parce qu’ici c’est possible.

Parce qu’ici, on est accueilli. 

Parce qu’ici, on est toujours accueilli. 

Ici on vous attend. 

Ici on vous écoute. 

Ici on est sourire et entrain. 

La Buvette du Marché est un lieu de vie.  

Elle en est témoin, cette femme millénaire qui regardait ce café animé depuis sa fenêtre d’en face. Elle n’était pas de la génération du Festival International du Film d’Animation. Son animation à elle c’était la Rue Sainte Claire et ce qu’il s’y passe. La Buvette du Marché et ce qu’il s’y raconte.

De la Rue Sainte Claire, elle avait l’âge. Son visage portait les stigmates des années qui se sont écoulées par centaines. 

Pour moi, le café est un rendez vous. Mon salon de lecture. C’est là où je réfléchis. Là où je prête l’oreille. Où j’écris quelques anecdotes. C’est aussi un monde que je garde en secret. 

Alors voilà. 

J’entends et je lis, ici et là, que la Rue Sainte Claire devient MickeyLand, que les terrasses dérangent, encore et toujours, que les touristes, bientôt tout comme à Venise, Barcelone, Amsterdam et Dubrovnik, ne sont pas les bienvenus. 

C’est difficile de vivre ensemble. 

Difficile d’habiter centre-ville-au-calme-de-la-campagne. 

Difficile de vivre dans une ville magnifique qui attire un monde dingue qui claque un pognon dingue et fait un bruit dingue (vous aimez ce qualificatif ??) lorsqu’on veut juste être tranquille chez soi.

Difficile de concilier l’inconciliable. 

Par exemple, moi, je voudrais La Buvette du Marché en bas de chez moi. Mais j’habite un bled, vous pouvez pas imaginer. Pas un café. Rien. Le soir, je n’entends que le ruisseau. Le matin, les oiseaux. À part ça, rien. J’ai fait une pétition. Appelé la Mairie. Organisé une manif. Seule. Avec ma banderole « EN PLUS D’UN RUISSEAU ET DES OISEAUX ON VEUT D’LA VIE ET UN BISTROT !! ». Comme y’a pas un chat dans ce village, personne m’a vu défiler, inutile de chercher dans le Dauphiné, y’avait pas un journaliste. Selon les organisateurs (moi), on était 20000 personnes, selon la police, ben…, y’a même pas de police. 

Ma grand mère m’a dit un jour « c’est comme ça, on peut pas tout avoir, faut faire des choix dans la vie ». 

Je pourrais prêter ma grand mère à ceux qui veulent être Dieu et régenter la vie et les gens. Mais je crois que ma grand mère mérite d’autres personnes que celles-ci.

Alors la ville, que les choses soient claires, elle est toujours mieux avec des gens, des commerces et des cafés. Sinon, ça s’appelle pas une ville. Même pas un bled. Ça s’appelle pas.

16 Mai 2018

D’un coup voilà que je m’emballe au matin, comme si j’oubliais que c’est mauvais pour le teint !

Alors qu’en fait il a raison Eric Dupont Moretti. Et c’est moi qui me goure, tellement j’suis bête.

Parce que précisément, c’est normal qu’on récompense quelqu’un en fonction de ce qu’il a fait. Si parfois il y a des claques qui se perdent et même si on n’sait toujours pas où elles vont, on est tous d’accord pour qu’une bonne action mérite récompense.

Ça, on est d’accord.

De deux, on n’oublie pas que notre article 1, c’est « les hommes naissent libres et égaux »…

On est toujours d’accord, hein ?

Mais comme on est tous différents parce qu’on n’est pas tous pareils : y’en a qui sont plus ceci, d’autres qui sont moins cela…, ça sous entend qu’on n’est pas tous exactement égaux mais que ces inégalités générées sont quand même possibles et donc justes et donc légitimes…

Vous me suivez toujours ?

Donc moi, pauvre cloche que je suis, lorsque je m’emballe au matin parce que Eric Dupont Moretti déclare que son client « ne mérite pas la prison » malgré ce qu’il a fait (que je ne vais pas rappeler ici puisque je n’ai pas assez de place pour écrire des nombres aussi longs avant la virgule), et bien jai tort.

Sur ce, je vais aller payer ma taxe sur les vitrines à la Mairie d’Annecy parce que je ne voudrais pas me retrouver à l’ombre pour 10 euro et 25 centimes, au prétexte qu’il y a des inégalités légitimes.

14 Mai 2018

Les belles histoires commencent toujours par « il était une fois… » et après on se cale bien dans son fauteuil et l’émotion nous envahit.

C’est exactement ce qui s’est passé ce matin au cinéma Les Nemours.

À la sortie, en prêtant l’oreille, ce n’était plus que souvenirs d’enfance et détails croustillants. En vrac :

« – Vous avez vu la petite robe verte que je portais, je m’en souviens encore, je tenais la main de mon père » (loin de nous l’idée de la contredire ; le film à ce moment est en noir et blanc mais « Oui, oui, on a vu la petite robe verte »),

… mais voilà qu’une autre spectatrice sort de la salle « il y avait une boîte de striptease à côté de Bonlieu, enfin à côté de l’hôtel de Verdun, des hommes m’y avaient emmenée, je ne sais pas s’ils se rendaient vraiment compte, j’avais onze ans à l’époque, j’étais aux Tilleuls » (pas le Bistro, l’école …)

… et là c’est lui qui nous raconte qu’il allait danser à Talloires, « danser, danser…, et plus ! »

… et puis une autre qui a rencontré son mari en 1970 « alors comme on s’est fiancés le 16 mai 1971, tiens d’ailleurs c’est bientôt, il a intérêt d’y penser, donc je vous disais, comme on s’est fiancés le 16 mai, vous vous doutez bien que Le France qui coule, j’avais autr’chose à regarder !! »…

On pourrait croire que Le France qui gît depuis 47 ans au large de l’Imperial, a enfoui tous ces souvenirs avec lui.

On pourrait.

Mais on se tromperait.

Et lourdement.

Parce que ce film est un bonheur de générosité. Une prouesse incroyable réussit grâce au joli regard d’un réalisateur Stéphane Santini, et le talent de sa monteuse Géraldine André, aux mille archives de Marion Grange, enveloppée du velours de la voix de NOTRE comédien annécien André Dussolier.

Alors Oui, je suis sous le charme de ce film qui laisse jaillir les émotions, les yeux qui pétillent, les doigts qui se lèvent, pour le plaisir de raconter encore, de livrer d’autres souvenirs, d’autres trésors.

Et sans doute est-il là le trésor de ce bateau de pirates. Dans ces histoires qui refont surface…

14 Mai 2018

Si c’est à cause de notre politique migratoire que les hirondelles ne reviennent pas, on est mal barrés pour le retour du printemps.

13 Mai 2018

Si quelqu’un pouvait commencer de rassembler les animaux par couple, j’ai pas vraiment compté mais à vue de nez, on devrait pas être loin de 40 jours et 40 nuits…

10 Mai 2018

Anecdote en passant :

J’avais des inséparables.

Deux.

Par définition.

Un jour, elle est partie. Pfuiiittt. Cage ouverte. Fenêtre ouverte. Envolée.

Un moment, elle est restée dans l’arbre d’en face puis elle a pris ses ailes à son cou et on attend encore les cartes postales de l’autre bout du monde.

J’ai cru qu’il allait mourir puisque par définition les inséparables… Alors j’ai pris les devants. J’ai fait un crédit sur 360 ans pour lui acheter un écran plat réglé sur Arte Spécial Documentaires Animaliers, je l’ai inscrit dans un agence matrimoniale pour veufs ou divorcés, j’ai demandé au voisin de commencer des travaux chez lui pour qu’il puisse observer ça depuis la fenêtre (fermée). J’ai même pris rendez vous avec un psychologue des oiseaux pour savoir comment lui parler.

Jusqu’à ce que je le surprenne à faire des pirouettes de malade dans sa cage, à plonger dans sa baignoire comme s’il était à Aquaparc, et quand il chante on dirait qu’il veut détrôner Madame Monsieur pour l’Eurovision…

Bref.

Parfois je me demande si on n’est vraiment faits pour être en couple.

9 Mai 2018

Analyse de « Sa majesté des mouches » (peut être que c’est juste ce qu’il me manquait…) :

« – Mais l’objet du roman est justement de montrer que si nous cédons à la sauvagerie, la société s’écroule.

– Peut-être qu’elle le devrait. C’est une imposture. Voilà ce que dit le bouquin. On se croit tous civilisés, alors qu’au fond, on ne l’est pas. »

8 Mai 2018

Je suis plutôt flattée qu’on me retire de sa liste d’amis Facebook parce que je n’aime pas les pédophiles.

S’il en est d’autres, parmi mes amis Facebook, qui m’en tiendraient rigueur, surtout qu’ils soient à l’aise. Supprimez moi sans crainte et sans attendre.

Et que les choses soient claires : je n’ai aucune compassion non plus pour Nordahl Lelandais, pas même pour Charles Manson ou Landru, encore moins pour David Ramault et autres Guy Georges.

C’est sans doute un peu manichéen.

Certains pourraient évidemment m’en faire le reproche. Mais puisque c’est ici, sur Facebook je veux dire, que l’on me supprime d’une liste d’amis parce que je revendique dans la vraie vie mon dégoût pour les pédophiles, n’oubliez pas (enfin.. n’oublie pas puisque nous nous tutoyions) de me retirer aussi de cette liste d’ami dans la vraie vie.

Et n’oublie pas, non plus, que les pédophiles ne sont pas virtuels.

6 Mai 2018

Anecdote de 15h59… :

Je suis toujours étonnée d’entendre des dames en retraite depuis 2000 ans me reprocher de ne pas travailler les jours fériés…

Parce que oui, hier, la librairie était fermée.

Je vous prie, Mesdames (je doute qu’elles aient FB mais on n’sait jamais), d’accepter mes excuses de… « pastoujoursacharnée » au travail.

Pour votre gouverne et votre plus grand bonheur, les 1er et 8 mai tombent cette année, un dimanche.

« Une année d’patron », aurait dit mon comptable. Si bien que lorsque Jésus décide de monter au ciel un jeudi, on l’en sait gré, et on l’honore…

Allez…, j’arrête de me plaindre !!

5 Mai 2018

No Bel mon c..

Bon.

La littérature sauvera le monde, d’accord.

Mais réglons d’abord les affaires culrantes. Courantes.., pardon.

4 Mai 2018

Dans tous les aéroports du monde, il y a des pleurs et des effusions.

2 Mai 2018

Anecdote de ma pause déjeuner :

Elles viennent de s’installer juste à côté de moi, au café.

« – Il fait quoi dans la vie ?

– Il est ssssstatissssticien.

Quand elle dit ça on voit bien qu’il y a beaucoup trop de s pour elle. On aurait presque un peu de temps pour compatir mais voilà que sa copine essaie de poursuivre sans s’appesantir… « A quel endroit ? » Bon ben il manquait que ça 😳😩😩 « A l’Urssaf… » L’autre ne sait plus comment faire pour sortir sa pote de l’embarras. D’un coup (le lieu est petit, intime, cosy à mort), la température monte avec le rouge de ses joues. La pote délicate ouvre la fenêtre, l’air de rien. La rouge rosit. Son téléphone sonne. Nouvelle diversion. Manque de bol on lui demande où elle est.. « A Annessssssy », elle répond.

Je ne sais pas ce que je trouve le plus charmant, ce léger cheveux sur la langue ou ce qu’elle raconte de cet homme pour lequel elle commence d’en pinssssser, cette rencontre récente et naissante, ssses yeux qui pétillent d’étincelles, et l’énergie qu’il mettra bientôt à caresser de sa langue, ce cheveux.

16 janvier 2018

Anecdote du soir :

Je viens de recevoir un message via Messenger. Ça m’a l’air grave… 😱😱😱.

« Christelle, je dois reconnaître que je vous aimais bien au début. Peut-être, aurais-je dû me méfier de cette lueur dans vos yeux, de ce sourire passionné, de cette caverne d’Ali baba débordante de livres … Peut-être, oui…

Parce que c’est vous que j’accuse ! Vous qui avez arrangé le premier rendez-vous de ma femme avec lui. Un simple SMS, suffisamment ambigu pour qu’il passe inaperçu dans le flot des communications instantanées et inutiles de notre époque : « Il est arrivé, il vous attend ». J’aurais dû remarquer l’agitation de mon épouse, son empressement à remiser son ouvrage, à se faire belle, à se parfumer… J’aurais dû. Oui. C’est plus facile à posteriori, bien sûr, d’assembler tous ces minuscules détails qui aujourd’hui prennent toute leur signification. Elle est partie vous retrouver donc ; je ne m’en suis pas offusqué, j’avais confiance en elle, j’avais confiance en vous. C’est peut-être ma plus grande faiblesse : croire en la nature humaine, en son essence fondamentalement sincère et charitable. Comment pouvais-je imaginer qu’elle avait en fait rendez-vous avec lui ? Comment aurais-je pu prévoir qu’elle allait passer des heures avec lui alanguie sur toutes sortes de canapés, sirotant un thé dans un bar sans âme ou même lovée dans notre lit bien au chaud sous une couette épaisse ? Oui c’est à cause de vous que tout est arrivé. La semaine puis le week-end, le matin, à midi ou le soir. Elle l’a fait entrer dans notre maison à mon insu d’abord puis ouvertement. Il s’est installé entre elle et moi, sans vergogne, sans aucune gêne. Elle le dévorait des yeux pendant que j’étais là, à quelques mètres d’eux dans la même pièce. Ils passaient des heures ensemble, lui sur ses genoux, elle le caressant. Ils étaient encore ensemble lorsque je m’endormais. C’est vers lui qu’elle se tournait d’abord quand elle se réveillait. Ces derniers jours furent épouvantables. Je n’existait pour ainsi dire plus et ce qui devait arriver arriva : ce soir, je suis seul.

Ma femme est partie avec lui.

Il tenait à lui présenter son père ; elle n’a pas hésité longtemps, elle a compté jusqu’à quatre, comme un compte à rebours. Ils ont pris le train tous les deux pour Lyon. Ils vont probablement passer la nuit ensemble chez une amie.

Tout est arrivé à cause de vous.

Christelle, je dois reconnaître que je vous aimais bien au début… mais je déteste la sortie d’un nouveau livre de Paul Auster. »

9 janvier 2018

Cet homme aime M.

Et tout dire, c’est ça :

(La première qui me répond qu’elle ne craque pas, c’est :

1 – qu’elle ne sait pas lire.

2 – qu’elle est aveugle (je ne suis pas poétesse en passe de faire une performance dans les sous sols de Beaubourg pour l’Ircam mais je peux le lire à voix haute. Suffit d’me demander.)

3 – qu’elle est d’une totale mauvaise foi.

Pour les aveugles de totale mauvaise foi qui ne savent pas lire, je peux trouver une grand mère qui n’a sur elle qu’un billet de 500 euro ; elle ne leur achètera rien et le tour est joué.)

Donc, le propos était :  » Tout dire c’est ça » :

… « Comme si M m’avait tailladé les veines. Y avait jeté un mystère, du vent, des rires d’enfants, la haute mer, des quartiers chauds, un lac, une clairière, les équations de la physique quantique, toute la flore terrestre, une jungle, la joie et la tristesse du monde mêlées, des cloches, ding dong. J’ai envie d’éclater de rire. Tout rit aux éclats en moi. Il y a trois heures je ne savais pas qu’elle existait ; et voici que la vie ou je ne sais quoi de céleste vient de me l’envoyer. À moi nommément. »

C’est beau, n’ai je pas raison ?

Grégoire Bouillier

Le Dossier M

Ed Flammarion.

Annecy 15 Janvier 19h30.

Bistro des Tilleuls.

Hachtagsoyezpasenretard

23 novembre 2017

Noël, J moins presque rien. On dirait bien que cette année, il manque des jours à cette fin d’année !!

Alors voilà une vitrine + une autre avant la 🌧, enfin… je veux dire avant le 🌲 et puis aussi avant le ⛷ou le 🏂 et puis surtout avant le déballage des 🎁🎁🎁🎁🎁, une fois qu’on aura dévoré le 🍰 et aussi la 🍧 et les 🍪 et que tonton aura sifflé le 🥂, et encore le 🥂, et toujours le 🥂…

Et alors les cadeaux, ce s’ra quoi ?

Des ⛸ pour un week end sur la patinoire de Saint Petersbourg ?

Des 🕶 pour une semaine aux Bahamas ?

Une 📺 regarder « La soupe aux choux » (le soir de Noël, c’est touuuujours les films qu’on a déjà vu mille fois) ?

Une 🏝 au large de l’Argentine ? Si si, il suffit d’un graaaaaaand carton…

Des 👠 de bal pour voler le Prince Charmant  de Cendrillon ?…

Et ben non !!!

Des 📘📙📗📕 !!! 😉😄😄😄

24 octobre 2017

Une anecdote de pause déjeuner… :

Mon Dieu, pardonnez moi, j’ai pêché… Voilà ce qu’on dit dans les films, non ? Alors moi j’ai pas pêché mais j’ai un mal de coeur terrible. Je viens de faire pleurer une dame qui semble gentille, un truc dingue. C’est elle qui servait les sandwichs là où je suis venue chercher une salade. Juste devant moi, une dame commandait un sandwich.

Attention, c’est parti… :

Monologue !!! :

– « Mais non, pas celui là, c’est du pain viennois non ? Et là il y a des tomates ? Non mais je vais prendre celui au jambon. C’est du poulet dans celui là ? Oui mais du poulet comment ? Du poulet… ? Et là c’est une baguette avec du pain comment ? Il est complet aussi dans celui au jambon ? »

Ca a duré 5 minutes montre en main, je vous fais grâce du reste, c’est insupportable. Moi, je lui aurais fait bouffer l’intégralité des sandwichs présents sur la banque (et Dieu sait s’il y en avait) juste pour qu’elle prenne sa quiche (parce qu’au final elle a pris une quiche) (elle a pris aussi son chien qui aboyait dehors depuis une heure) et qu’elle aille voir ailleurs comme l’herbe est plus verte.

Mais voilà. Tout le monde n’est pas comme moi.

La serveuse, d’une patience proche du niveau des océans lorsque tous les glaciers auront fondu, lui répondait, gentiment, attentionnée, le poulet et ben il est au poulet, la tomate c’est de la tomate, le pain viennois du pain qui vient de Vienne direct par EasyJet (aaaaaaah, Christelle Pajani sort de ce corps !!!)… Je reprends (la serveuse reprend…) : le pain viennois oui, c’est un peu plus souple qu’une baguette, celle ci oui, elle est grainée…

Enfin bon, là aussi je vous la fais court parce que sans hésiter et sans attendre, cette serveuse doit se retrouver au Paradis. C’est sûr.

Je le lui dis.

Puisqu’elle me sert lorsqu’arrive mon tour…

Je lui dis « vous irez au Paradis, vous ! Vous êtes admirable. D’une patience folle. Vraiment incroyable…

Elle pleure.

Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase qu’elle pleure.

Je me liquéfie.

« -Je suis désolée, loin de moi l’idée de vous faire pleurer, c’était un vrai compliment, votre patron doit être fier de vous, vraiment…

– Il me garde pas. »

😯😱😱😱😡😡😡

À tous mes amis,

À tous les amis de mes amis,

Si quelqu’un connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un qui cherche une femme adorable pour servir du pain, des sandwichs, des salades, des gâteaux… de la plus adorable des manières, qu’il ne cherche plus.

Cette personne est disponible.

Elle s’appelle Maryse. C’est joli, Maryse. C’est un prénom avec un i grec. Un prénom qui à lui seul est un voyage…

4 octobre 2017

Anecdote d’un matin à la Librairie :

« Que sont 18 euro par rapport à 700 ? »

Voilà ce qu’elle me dit en sortant de la Librairie. Tout de suite, là comme ça, je sais pas vraiment calculer. J’ai pas fait un Bac S, j’ai jamais joué aux Chiffres et aux Lettres en compétition, alors 18 euro par rapport à 700, je sèche.

Et il est bien là le problème. Parce qu’en fait, elle a passé La Tresse à la machine à laver. Avec sa couette.

Une vraie histoire de cheveux.

Jusqu’au bout, une histoire de cheveux… 😄

C’est pas tant quand le tambour tourne que ça pose problème. Elle a une machine à ouverture sur le dessus. Alors elle ne voit rien. La couette, La Tresse, tout ça s’débrouille.

Mais quand elle ouvre et qu’elle voit tous ces minuscules bouts de papier collés sur sa couette et qu’elle se demande ce que c’est que ce bazar et qu’elle sort sa couette et qu’il y en a partout vraiment partout mais alors partout partout partout (C’est elle qui raconte. Je sens bien à la répétition qu’elle est encore sous le choc. Loin de moi l’idée de l’interrompre, elle est encore à un cheveu de l’évanouissement)…

Donc il y a de minuscules morceaux de papier mâché sur sa couette, collés. Des milliards.

Là c’est sûr que toutes celles et ceux qui ont déjà pourris leurs mômes pour avoir oublié un mouchoir en papier dans une poche de jean, la comprennent.

Elle finit de sortir la couette. Et qu’est ce qu’elle trouve emmêlé dans une taie d’oreiller ? La fine pellicule de plastique qui rendait brillante la couverture de La Tresse, et la reliure. Un pauvre centimètre de reliure. Comme un trognon de livre.

La rage passée et l’idée qu’elle aurait pu flinguer sa machine à laver, en boucher le système d’évacuation, inonder sa buanderie, inonder par la même l’appartement de sa voisine du dessous et la ville entière… elle s’apaise.

Elle jette sa couette.

Elle vient racheter La Tresse : 18 euro.

Elle garde sa machine à laver : 700 euro.

Finalement, Voltaire a raison. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.

NB : Laetitia Colombani, si vous pouviez penser à une version amphibie pour le prochain roman, ce serait cool pour elle. Parce qu’elle adore lire au lit. Alors quand elle change sa couette, forcément, si elle oublie son bouquin…

NB encore : Laetitia Colombani sera au Bistro des Tilleuls le 30 novembre, dès 19h30, pour une rencontre Histoire d’en Parler.

6 septembre 2017

Ma vie de libraire :

(Remerciements en fin de post…)

Avant, je veux dire, jusqu’à juin 2017, la carte M’ra, c’était top.

Je ne vous apprends rien, nous payons nos impôts chaque année, et une partie de ces impôts sert à nos lycéens par le biais de cette carte M’ra. Comprenez : « M », comme je n’sais pas quoi et « ´ra » comme Rhône Alpes. 

Je ne vous apprends rien non plus (et surtout pas à Jérémy Fel), depuis quelques temps, nous avons à la tête de notre Région un certain Laurent Wauquiez, lequel se dit ravi-ravi que le Puy soit rattaché à Annecy. On voudrait être ravis pour lui, voire comme lui. Non non, c’est vrai, on voudrait. Mais voilà, la vie c’est pas toujours comme on voudrait.

Bref.

La carte M’ra, ça marchait bien. Le lycéen venait à la Librairie, achetait ses livres et payait avec sa carte, créditée par la Région Rhône-Alpes (pas des milliards, hein, juste 8 euro pour ses livres « loisir », 100 euro pour ses manuels scolaires. Pas mal quand même !). Le libraire, en l’occurrence, moi, la libraire, armée de la-dite carte et du terminal de paiement, insérait l’une dans l’autre, notait le montant à débiter (5,10 euro pour L’œuvre de Zola et 3 euro pour Boule de Suif, soit 8,10 euro), une validation, et le ticket sort, le tour est joué, tout l’monde a compris, ça prend en tout et pour tout 5 secondes parce que je traine un peu.

Mais ça, c’était avant.

Je veux dire : avant juin 2017.

Je précise : avant que Laurent Wauquiez se dise « tiens, si je révolutionnais un truc qui fonctionne hyper bien ».

J’insiste : « avant qu’on remarque que systématiquement, si le nouveau ministre de l’éducation n’envoie pas les étudiants dans la rue à chaque rentrée, qu’on ne hurle pas « Devaquet, si tu savais, ta réforme, ta réforme… », et ben Wauquiez il est pas content.

Wauquiez il veut changer.

Harmoniser.

Et il a raison.

J’explique… :

En Rhône-Alpes, nous avons un système qui fonctionne bien, parfaitement, même. La carte M’ra.

En Auvergne il n’y a rien.

Harmonisons donc de suite en inventant une usine à gaz qui ne fonctionne pas !!! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, hein, je vous l’demande ???

Donc.

Cette rentrée…

La carte M’ra devient la Carte « Pass Région ». 

Le terminal de paiement n’existe plus. À présent, il faut se connecter à internet, sur le site de la Région Rhône Alpes Auvergne.

Ensuite vous allez ouvrir le lien « vous êtes partenaire ».

Puis vous notez votre numéro adhérent. Et votre mot de passe.

Ce qui ouvre une fenêtre avec tout un tas de propositions. Longues comme un jour sans pain, les propositions. Perdez pas de temps à les lire parce que quand vous avez tout lu, le temps a expiré et il faut vous réidentifier.

Vous cliquez sur la fenêtre « enregistrer une transaction » (ou une proposition du genre ; j’ai pas lu jusqu’au bout, je suis pas maso quand même…)

Une fenêtre s’ouvre.

Vous prenez la carte Pass Région du lycéen qui attend devant vous depuis 1/4 d’heure (réveillez le en douceur, il s’était endormi, faut le comprendre…).

Sur cette carte, si vous avez des lunettes qui font loupe, vous lisez le numéro de Dossier du lycéen. Vous l’écrivez dans la première case.

Tant que votre lycéen est réveillé, vous lui demandez sa date de naissance que vous inscrivez dans la deuxième case. Et vous validez. Normalement ça ouvre un menu déroulant qui vous renseigne sur l’état civil du lycéen. Sauf lorsque la mère d’Alexia a déclaré lors de l’inscription que sa fille était née le 28 mars 2012. Parce que là, ça marche pas (« Madame, il faut qu’on parle… Votre fille est certes, hyper intelligente, mais avoir 5 ans et rentrer en classe de seconde, non, vraiment, c’est un peu exagéré… »)

Lorsque vous êtes face au menu déroulant vous cliquez sur « Livres loisir ». Ce qui ouvre un autre onglet sur lequel apparaissent les 8 euros offerts par la Région. Vous inscrivez dans la case 8,10 euro (5,10 + 3 euro). On vous demande de confirmer. Vous confirmez. La transaction est enregistrée. Voulez vous l’imprimer ?

Naaaaaaaaaaaaaaaaan !!!! Je veux pas l’imprimer !!!! En êtes vous sûre ? Ouiiiiiii, j’en suis sûre !!!! Ça fait une heure que j’attends de finir cette manip’ alors c’est bon, je n’vais pas en plus y passer une ramette de papier !!!!

À présent, c’est bon, vous pouvez réveiller votre lycéen, qui s’était de nouveau endormi, vous le priez de vous excuser, lui expliquez que c’est un peu long, que l’année dernière ça allait plus vite mais que le système vient de changer.

C’est à ce moment-là qu’il vous lâche d’un ton méprisant « ah ouais c’était mieux avant…😜 ».

Vous comprenez bien qu’il vous prend pour une vieille réac qui va pas de l’avant alors que ça fait une heure qu’il dort ! Il a beau jeu avec sa bave encore au bord des lèvres de vous laisser penser que ce qui est dur dans le changement c’est le changement.

N’empêche que c’est toi, mon gars, à présent qui va te cogner L’assommoir.

Alors à ta question « au fait, M’dame, c’est comment L’assommoir ? »…

Et ben c’est a-sso-mant, jte dis !!! L’enfer !!! Le livre le plus long et pénible que j’ai jamais lu. Je te plains, tu peux pas imaginer !!! »

Ps : merci infiniment à la centaine de lycéens du jour, à chacun de vous, vraiment, pour votre patience, votre humour, vos conversations en toute indiscrétion, vos remarques et réflexions sur la vie, la vôtre, celle qui parfois nous échappe (à nous, les vieux… 😉😄😄). Merci 🙏

30 août 2017

Alors ça alors !!! Écoutez moi ça !!! :

« Désormais, les hommes (elle dit les hommes, mais on est bien d’accord qu’on pourrait dire les femmes, hein, c’est juste une façon de parler)(bon, je reprends)

« Désormais, les hommes avaient cessé de partir – la plupart d’entre eux n’avaient plus d’océan ou de désert à traverser, il ne leur restait que les étages d’un immeuble de bureaux, le trajet du matin, un paysage familier et monotone dans lequel l’existence était devenue un objet de seconde main dont ils ne pouvaient pas disposer pour eux-mêmes. Ce n’était qu’en abordant les rivages de l’infidélité qu’ils s’accordaient un peu d’intimité, un peu de vie intérieure, et qu’ils redevenaient étrangers à leurs femmes et capables de tout. »

Un conseil à toutes les femmes que nous sommes : toujours garder un océan ou un désert à portée de main. Je répète : veillez à toujours garder un désert ou un océan à portée de main.

29 août 2017

Reprise ce matin…

À la question « que demande le peuple ? », je dis Mais rien de mieux !!!!

Une jeune fille me demande timidement ce que je pourrais conseiller à sa maman, pour son anniversaire, elle part aux États Unis (c’est son cadeau, wahouuuu) et voudrait un roman pour lire dans l’avion, la jeune fille me décrit un peu sa mère, je lui propose ce roman qui m’a percuté comme tous ceux que Sorj Chalandon a écrit jusqu’à présent, comme tous ceux qu’il écrira encore. Nous discutons un peu alors que je lui prépare son paquet cadeau, elle rentre en 3eme la semaine prochaine mais elle n’habite pas Annecy, non, à côté de Lyon, un petit village, elle a hâte de retrouver ses copines, mais les vacances ne sont jamais assez longues quand même…

Elle ne se départit pas d’un sourire depuis un moment, je me dis que j’ai peut être une vieille trace de chocolat au lait sur la moustache mais je ne bois pas de chocolat et la moustache ben…, je crois qu’ça va…, alors je n’sais pas trop pourquoi elle semble glousser en dedans comme ça. Du coup je parle d’autre chose et je me fais un tantinet inquisitrice sur sa vie, et puis je rembraye tu habites à quel endroit, près de Lyon ?

– « A Chazay d’Azergues ! »

😯😄😃😄😄😄

Précisément là où le frère de Sorj est Maire !!! Voilà pourquoi elle se marre depuis un moment, elle tombe à pic, ma proposition !!!

7 Août 2017

Anecdote et indiscrétion () d’un lundi matin :
… »le petit lapin de huit semaines m’attend armé… s’il y a eu l’OAS c’est que la situation était tendue… ça n’a pas été simple… il n’avait pas prévu toutes ces complications… ça s’est très bien passé avec la Tunisie… tu vas chercher des bidons… je surveille tes affaires… il y avait un DC3 mais heureusement que le pilote était chevronné… on est parti à Saïgon avec un DC4… je suis rentré en 46… »

Bon. Je lâche l’affaire. Ces hommes parlent d’un temps que les moins de vingt ans…
Nul push en préparation ; ce ne sont que des souvenirs qui nous permettent de sourire et de manger des glaces à 4,90 euro aujourd’hui.

29 Juin 2017

Anecdote en passant… :

« – Ben vous devez lire beaucoup, vous ?…

– Oui, pas mal…

– Ben oui, vous êtes obligée…

– Oui, enfin, c’est surtout que j’aime ça.

– Ben je me dis surtout que vous devez lire pendant vot’boulot…

– Euh… non. Pas vraiment. Vous ne lisez pas pendant votre boulot, vous, si ???

– Ben non mais moi j’travaille pas.

– Evidemment, vu sous cet angle, c’est plus simple de lire la journée ;)) Mais moi je travaille, alors la journée, je travaille et le soir, je lis.

– Ben moi je regarde pas la télé.- …

– Ben vous devez avoir une clientèle maintenant, non ?

– Oui, effectivement…

– Ben c’est bien.

-…. »Pfiouuuuu… Personne ne veut venir me voir pour discuter météo ?

20 Juin 2017

Anecdote d’un après midi où tout est possible : (la chaleur sans doute)

Je prépare neuf paquets cadeaux. Elle a pris hyper soin à ses choix. Un roman porté par la musique pour la prof de musique. Un roman historique pour le prof d’histoire. Un roman littéraire et surprenant pour la prof de français. Etc.., vous avez compris le principe, inutile de décliner davantage. Parce que ce n’est pas là que c’est drôle. 

Elle a préparé des post it sur lesquels elle a noté des dédicaces :

Pour Madame Ribaucoup, pour Monsieur Krasucki, pour Cendrion (bon là, j’avoue, peut être que j’ai mal lu…), pour Madame Pompette…

Je crois que je comprends parfaitement que ses enfants aient passé une excellente année scolaire !!!

(Merci à tous ceux que j’emballe avec plaisir, toujours, Laetitia Colombani, Metin Arditi, Dan Franck, Adélaïde de Clermont Tonnerre, Colin Niel, Oto Pavel, Mario Vargas Llosa, Delphine Bertholon, Charles Pepin…)

#monjobdereve

17 Juin 2017

Anecdote de 12h11 :

Ah ah ah ah AAAAAHHH AAAAAHH AAAAAAhhh !!! Je sens que je vais adorer cette journée…

« Je voudrais un livre pour mon beau-père, le père de mon mari…

Oui… un roman ? un beau livre ? de voyage ? sur la musique ? d’architecture… ?

Non, un livre qui s’appellerait « je peux pas saquer mon beau-père. »

15 Juin 2017, 9h23

Sujet 1. Défendre ses droits, est ce défendre ses intérêts ?

Sujet 2. Peut-on se libérer de sa culture ?

Et oublions Foucault parce que « je prendrai pas le commentaire ».

15 Juin 2017, 8h25

« Si tu cites Nietzsche, tu sais comment ça s’écrit, hein, tu fais pas de fautes, mamaaaaaan, je fais de l’allemand…

Et tu te souviens Kant ? «  »On mesure l’intelligence d’un individu à la quantité d’incertitudes qu’il est capable de supporter » ?, tu t’en rappelleras ? Mamaaaaaaan, tu l’as écrit sur les murs de ma chambre…

Et dans le bouquin que je suis en train de lire, tu sais je t’ai raconté « l’erreur est humaine » mais là il questionnait la citation à l’inverse est ce que c’est se tromper qui fait de nous un être humain, tu t’en souviens ?, parce que là tu peux faire des passerelles avec le livre de Charles Pepin…

Pourquoi tu me réponds pas ?????

Ah oui. Il est 8h24. Il n’est plus là…

Pfffff….

Tout va bien.

Méthode Coué : TOUT VA BIEN !

15 Juin 2017, 8h07

7 minutes déjà…

Je lis pour ne pas me ronger les ongles…

« Les livres sont une tentative de réponse au chaos » (et ce n’est pas ma manucure qui le dit !)

30 Mai 2017

Alors là, les filles, parce que ouiiiiiiii, ce message ne s’adresse qu’aux filles, vous ne devinerez jamais qui sort de ma Librairie à l’instant !!!!

Jamais !!!!

Impossible !!!

Et pourtant…

Il rentre. Je me dis « tiens c’est marrant, j’ai déjà vu ce mec quelque part… » mais voilà, quoi, comme mon univers est un peu réduit, je me dis bon. C’est pas l’ingénieur du dernier roman de Vargas Llosa parce qu’il est brun. C’est pas l’ex taulard de Bronx de Laurent Guillaume parce qu’il ne m’est pas apparu comme un sex symbol. C’est pas le père de Jane dans Fille de l’air parce qu’il est mort avant la deuxième guerre mondiale.

Alors qui c’est… ?

Un footballeur ? Je suis nulle en foot.

Le gagnant de l’Eurovision ? Non. Elle a perdu.

Macron ? Non. Il est plus petit que moi.

Poutine ? Il est blanc comme un linge.

Trump ? Qu’est ce qu’il foutrait dans une Librairie ???

Busnel ??? Non jrigole. Qu’est ce qu’il foutrait dans MA Librairie ???

Et ben j’ai trouvé quand même.

C’est lui :

27 Mai 2017

Anecdote d’un après midi à la boutique… Celle-ci elle vaut son pesant de cacahuètes !!! :

« – Vous avez des romans de Robert Dickens ?

– euh… Charles… ? Charles Dickens, non ? L’auteur d’Oliver Twist… ? »

Le regard méprisant qu’elle me lance… Pfouuu… y’a longtemps que j’avais pas subi un truc pareil…

Et alors elle me répond, limite « jteparleencoremaisaufondjesaismêmepaspourquoijeperdsmontemps » :

– « Mais noooooon… !!! »

Avec autant de o et de points d’exclamation, je vous l’promets…

Et elle poursuit :

– « … celui qui a eu le Goncourt des lycéens… !!!! »

J’adore !!! On dirait moi quand je cherche un cd et que je finis par chanter pour qu’on trouve le chanteur et le bon album !!! On y passe l’aprem tellement c’est à peu près…

18 Mai 2017

Je termine à l’instant le dernier Vargas Llosa.

Ce n’est pas une histoire d’araignée recluse et l’auteur n’est pas le frère aîné de Fred Vargas.

Ce roman n’est pas même un polar à héros récurrent dans une ville du Pérou. Non. Rien de cela.

Mais ce Vargas-là, ce Mario Vargas Llosa-là, pour être exacte, défraie quand même la chronique depuis quelque temps (Même s’il n’arrête pas le regard de notre ami Busnel (Aaaaaaaah, on avait dit « plus Busnel !!!, On arrête de dire du mal de Busnel !!!) Désolée…).

Et pour quelle raison ?

Parce que, je vous l’donne en mille, il vit le parfait amour avec la première femme de Julio Iglesias !!!

Elle a 15 ans de moins que lui et elle en paraît 25, il venait de fêter ses 50 ans de mariage avec la Tante Julia, celle-là même qui avait fait de lui le Prix Nobel de Littérature…) et voilà qu’on les surprend, total in love, dans un bar à tapas de Madrid.

Elle, 65 ans et lui, 80.

Incredible.

Tout cela, vous en conviendrez, n’a absolument aucun intérêt.

Ce qui en a, vous en conviendrez aussi, c’est qu’il écrive un nouveau roman absolument exceptionnel. Lequel se tricote en douce en pleine campagne présidentielle à coup de rumeurs et de chantages, de photos compromettantes, de faux témoignages et de journalistes pourris. Tout cela ne serait rien si Vargas Llosa n’avait saupoudré son ouvrage d’une relation torride entre la femme du richissime en mauvaise posture, et sa maîtresse…

Toutes ressemblances avec notre histoire politico/judiciaro/peopolisticio récente, ne sera que purement fortuite, comme il est bon de le rappeler lorsqu’évidemment, l’on y voit plus que du copié-collé…

Quoi ???? 25 ans d’écart entr… Pardon, ça m’a échappé.

Vargas Llosa, je suis fan. Plus que tout.

17 Mai 2017

Alors là… Il m’arrive un truc…

Je vous explique :

Il m’appelle ce matin Bonjour, on est venu la semaine dernière acheter différentes choses (???) chez vous, est ce que vous pouvez me faire une facture ?

Moi : oui, bien sûr.. Vous vous souvenez du montant, éventuellement quel jour quelle heure…

Nous sommes venus le 8 à 11h40m36s.

Bon. Alors là je vous cache pas que je m’dis, ça c’est pas homme à faire les choses à peu près. Parce que moi, lorsque je fais mes comptes (comprenez : lorsque je jette les relevés de cb qui encombrent mon sac), je suis bien incapable de savoir à quoi correspond ce 227,50 qui date d’avant hier…

Bref. On n’est pas là pour parler de moi.

Donc il me dit Vous pouvez me faire une facture ? Je dis oui. Et là donc, à l’heure où je vous parle, il vient de sortir de la boutique. Je dois dire qu’il y a longtemps que je n’avais pas été si mal à l’aise.

Puisque la semaine dernière, c’est une femme qui est venue. Je m’en souviens parfaitement. Je me souviens du temps qu’elle a mis pour choisir 3 broles et dépenser un peu plus de 2 dizaines d’euros. Elle a mis du temps parce qu’elle n’était pas coutumière du fait (désolée, hein, je sors de la lecture du dernier Vargas alors je suis capable de vous faire une analyse sémantique après le passage d’un muet). Du genre de ces femmes d’un autre siècle qui tenaient un livre de comptes et notaient en revenant de la boulangerie le prix de la baguette et d’une livre de beurre. Elle a hésité, tergiversé, pris, reposé, puis finalement s’est lâchée. Elle a dépensé pfiouuuuu, je vous dis : 20 balles. À peine plus. Un acte héroïque. Usain Bolt qui passe en dessous des 10 secondes au 100 mètres, à côté, c’est rien.

Il m’a demandé cette facture. L’a regardée. L’a étudiée, c’est plus juste. M’a questionné. Et ça qu’est ce que c’est ? Vous pouvez me montrer ? Ça veut dire qu’elle a pris exactement ça ?

Moi : …

Je crois qu’à l’heure qu’il est, elle est enfermée dans la cave depuis presque 10 jours. Elle a avoué ce matin dans quel recoin de son estomac se trouvait le ticket de cb qu’elle avait avalé le 8. Il a eu le temps de le laver et après un bon coup de fer à repasser (sur le ticket, n’allez pas croire des trucs dingues non plus), il m’a appelé.

Je suis l’unique témoin d’un meurtre à petit feu.

Pour info : notre Festival Les Pontons Flingueurs aura lieu du 20 au 24 juin, c’est sur le lac que ça se passe. Parce qu’au moins, y’a pas de cave.

16 Mai 2017

Ma copine dit « mieux vaut arriver en retard qu’arriver moche ». J’adore cette fille. Je suis comme ça, moi : j’aime pas, j’adore. Ne vous déplaise. C’est donc ce matin que j’ai reçu ce livre tant attendu « Mon sac, ma vie, mon scooter », enfin presque… « Mon sac, reflet de mon âme », celui pour lequel je vous prévois une grande soirée déballage à la Buvette (Karine, Kariiiiiiiine, c’est toujours d’accord ?). Bon, on a juste dit qu’on attendait Valerie, et puis Karen, parce que Sandra, Sandrine, Valérie, Martine, Corinne, Mariana, Betty, Cécile, Anabelle, Mélissa, Sandrine, Alexandra, Christel, Pédrine, Véronique, Catheriiiiiine (Serge, tu lui dis ?), Hélène, Anne, Sophie, Nathalie, Corinne, Pascale, Virginie… sont déjà là, pas parties loin, je veux dire. Et j’en oublie c’est sûr, faites passer, partager, partager, partager…

Parce que lorsqu’on sera toutes là et qu’on ouvrira nos sacs, qu’on déballera nos âmes… qu’est-ce qu’on saura de nous ? Qu’on est la copine qui pense à tout avec du doliprane de l’arnica un pansement quelques trombones un bic cristal un coupe-ongles un téléphone un carnet rouge un élastique des clefs dont on ne sait même plus ce qu’elles ouvrent un sac monop’ des lunettes de soleil de la crème indice 50 un rouge à lèvres une lime à ongles une barre de twix un sucre le ticket de cinéma de la dernière fois mais le film était nuuuuuuul pourquoi j’ai gardé ça ??? des chèques-lire un relevé de compte la proposition du garage pour changer la voiture mais là non vraiment c’est pas raisonnable un chausse pieds trois chéquiers alors que je paie tout en cb une cb justement enfin deux parce qu’il y a celle de ton mari au cas où Karen aurait oublié la sienne (ça c’est juste pour voir si Karen lit jusque là !!) il y a aussi un petit miroir rapporté du Maroc et le coeur en argent sur lequel est gravé le prénom de mon fils…

Alors ??? Qu’est ce qu’il dit de nous, notre sac… ? On déballe ?

11 Mai 2017

Il y a des émissions que l’on regarde pour des romans que l’on aime.

Et je sais déjà que la semaine prochaine, Virginie Despentes et René Frégni me pousseront de nouveau vers La Grande Librairie.

Busnel est machiavélique. Je le déteste.

9 Mai 2017

Florilège de l’après midi qui commence (bien ???)… :

– Vous vendez des tasses ?

– Vous avez des porte-mines ?

– Vous vendez des nounours ?

Et à l’instant… : (l’apothéose, sur un ton de constatation mêlé d’un chouïa de déception)

– Vous vendez beaucoup de bouquins, alors ?

😳😩😩😩

4 Mai 2017

Dans toutes les gares du monde, il y a des pleurs et des effusions.

3 Mai 2017

Anecdote en toute légèreté :

Si vous aviez des envies de meurtre aujourd’hui, oubliez. Je lis ici « que le taux d’élucidations d’une affaire dépasse les quatre-vingt-dix pour cent dès qu’il s’agit d’un homicide. »

😱😱

Philippe Hauret…

2 Mai 2017

La Librairie est fermée pour quelques jours (jusqu’à jeudi soir), mais je ne résiste pas à vous livrer cette anecdote du matin :

Un matin de train qui m’emporte pour trois jours off.

Un homme est assis à quelques places de la mienne. Sa fille a commencé de regarder « L’âge de glace », alors qu’il lui chuchote à l’oreille « je vais appeler maman ».

Il prend son téléphone et sans doute, elle décroche au bout du fil.

« Allo mon Amour ? (Parce que voilà, vous l’aurez compris, dans la vie de cet homme, « Maman » et « mon Amour » sont la même personne), je voulais juste te faire un bisou et te dire que je t’aime. »

J’adore.

17 février 2017

Anecdote de mon après midi à la boutique :

Voilà plus de 20 ans que je fais ce boulot…

Je crois qu’éternellement, je me demanderai comment on passe de :

« – Bonjour, je viens chercher un livre que j’ai commandé. »

À :

« – Je suis hyper amoureuse et j’adore ça. »

Éternellement, je me demanderai comment, et éternellement, je m’en foutrai, pour le seul bonheur de voir des yeux qui pétillent et d’entendre un cœur qui bat.

Merci pour ce moment merveilleux…

16 février 2017

Mon anecdote de l’après midi :

Elle me fait craquer. J’adore cette femme.

Elle sort à l’instant. Elle était tellement en colère que je pourrais écrire « elle était en colèèèèèèèèèèèère !!!!, un truc de dingue ». Elle vient de passer chez le buraliste pour payer un PV de 135 euro pour un stationnement sur le trottoir « mais je vous assure que j’avais laissé vraiment beaucoup de place pour les piétons mais voilà à présent si vous payez pas, vous existez pas, faut toujours payer payer payer et le livre il coûte 13 euro, 13 euro vous me dites ? (elle manque de s’étrangler…) vous vous rendez compte que j’aurais pu m’acheter 10 livres et au lieu de ça 135 euro non non non non non, mais c’est pas possible mais enfin bon, ça y est, c’est payé, maintenant il faut que je pense à autre chose…. »

J’ose une question…

« – Vous avez eu un retrait de points ? »

La voilà qui rattaque (insert a coin…) :

« Ah non mais ça va pas ???? Il ne m’en reste que 3, heureusement que ce n’est que 135 euro (Ah bon, ben faut savoir ???, je croyais qu’c’était beaucoup ;))). J’arrête pas de me faire arrêter !! Il faut dire que j’ai un petite Fiat 500 et elle va viiiiite cette petite Fiat, et puis moi j’aime ça la vitesse. D’ailleurs, c’est plutôt moi qui vais vite. Alors c’est sûr, il ne me reste que 3 points c’est obligé ! Et puis le stage c’est 200 euro alors je n’en fais pas, vous vous rendez compte 200 euro ???, si vous payez pas, vous n’existez pas. »

Elle me fait craquer. J’adoooore cette femme. Si j’étais quelqu’un qui exagère je vous dirais qu’elle a au moins 325 ans. Mais vous corrigerez de vous même…

7 février 2017

Anecdote en passant :

Ce matin, j’ai laissé ma voiture au garage. Pour la révision, un truc banal… Le garagiste, sympa vous en conviendrez, me propose un véhicule de prêt. Parfait, je prends. Sauf que j’arrive ce matin et machinalement, je jette un œil aux plaques d’immatriculation.

Je n’ai pas la même à l’avant qu’à l’arrière 😳

-« allo ? Fleury-Merogis ? Vous auriez une chambre de libre pour la nuit du 7 février 2017 au 8 février 2018 ? »😄😄😄

À part ça, j’ai hyyyper confiance.

25 janvier 2017

Ceci n’est pas une anecdote. Je sais, vous aimez bien mes anecdotes…, mais ça, c’est une vraie info. Une réponse du berger à la bergère, en quelque sorte…

Pénélope Fillon est accusée de tous les maux depuis ce matin et j’avoue, je ne suis pas en reste. Mais on ne dira pas que je ne suis pas une femme loyale. Non. On ne pourra pas. Parce que lorsqu’il s’agit de faire un mea culpa, je sais le faire. Et attention les gars, c’est maintenant :

Pénélope Fillon a effectivement fait deux notes de lecture pour la Revue Des Deux Mondes. C’est vrai. Je les ai retrouvées. Et il ne m’a pas fallu longtemps. Parce que je suis une bonne libraire… (ah ah ah AH AH AH AH AH !!!!!) Pardon.

J’ai donc retrouvé les deux romans pour lesquels Peny Fillon a été payée une blinde (et non quelques pennys (elle est facile, je sais, mais bon, fallait la faire…)). Et ces deux romans, les voilà :

« Intrigue à Giverny » et « Intrigue à Venise », d’Adrien Goetz.

17 janvier 2017

Cette année 2016 nous a vus tour à tour être Le Caire, Bagdad, Istanbul, Grand Bassam, Bruxelles, Lahore, Kaboul, Orlando, Magnanville, Nice, Saint Etienne du Rouvray, Berlin…

Alors si j’ai tardé à vous présenter mes vœux, si parfois même j’ai hésité à le faire, ce n’est pas que l’inspiration m’a manqué. Était-ce mon admiration pour Serge Gainsbourg ?…, je me voyais verser dans l’aquabonisme.

Est-on vraiment acteur de sa vie ? Est ce que si je vous souhaite une merveilleuse année 2017, on ne revivra pas ces horreurs ?

Et bien je crois que oui.

Je crois qu’individuellement, nous sommes capables de créer des moments d’émotions, de partager, de provoquer une rencontre, d’offrir un sourire, d’adoucir nos peines, d’embrasser, d’accueillir, d’écouter, de préserver, que sais je encore… de prendre soin à ce que cette année qui commence tende à être celle que nous souhaitons.

J’ai foi en nous. Là résident mes meilleurs vœux. Je souhaite à chacun de vous une merveilleuse année 2017.

14 décembre 2016

Non, non, non, je n’me suis pas dit « tiens, si je ne proposais plus qu’un seul papier cadeau pour ce Noël 2016, ça changerait… !! »

Ne craignez rien, vous avez toujours le choix entre une quinzaine de papiers (ce qui ne m’empêche pas de faire des déçus, je n’ai pas de rose (je n’aime pas le rose), je n’ai pas de bleu (à croire que ce n’est pas une couleur de Noël), je n’ai ni orange ni taupe…, rien que des couleurs très classiques : de l’or (du vrai), de l’argent (du vrai), du kraft avec des rennes, du kraft avec des pères noël, avec des boules de noël, avec des pommes de pin de noël, bref, du kraft sous toutes les coutures, du blanc, du étoilé…, et j’arrête parce que déjà que certain(e)s mettent une heure à choisir le papier… (😉😄😤😡😡😡😩😩😩). Bon. Vous avez le choix, vous le savez.

Et parce que vous avez le choix du papier, je me suis dit que vous pourriez gagner du temps à ne pas choisir vos cadeaux !!! Et NON, ce n’est pas une blague… 😄😄😄

Notre blind-choice de Noël est en place !!!

J’ai choisi pour vous 3 romans. Je les ai emballés. Avec un paquet cadeau unique. Un kraft avec des boules et des rubans argentés. Il y a des sélections pour tous les goûts. Je vous en montre quelques unes mais il y en a davantage… Et plus encore…

Une seule chose :

Je ne veux plus entendre « celui ci je me l’offre comme ça au moins, je suis sûre de l’avoir (ben oui, je l’ai écrit au féminin parce que c’est toujours les filles qui disent ça et qui, au lendemain de Noël, me rapportent un exemplaire parce qu’elles l’ont en double à présent puisqu’EVIDEMMENT, il y a pensé à ce bouquin qui leur faisaient tant envie !!!!).

Je veux entendre « allez, je choisis ce paquet-là pour lui, parce que j’ai terriblement envie qu’il m’emmène en Irlande (c’est un message…). »

19 novembre 2016

Anecdote d’un samedi après-midi à la boutique :

Il m’a dit avec un accent espagnol à couper à la plancha : « je vais essayer de dire ça en français, ici ce n’est pas un magasin, c’est… « Une libraire » (je lui précise)…, oun’librrrairie ouiii !! c’est ça (il reprend), j’aime tellement cette librrrrairie que je passerais tout mon temps ici. Je vais revenir. Merci. Et il a mis sa main sur son cœur. »

Et moi j’ai craqué.

J’ai fait mes valises.

Je pars m’installer en Espagne.

Non.., je rigole…, je dois avoir deux fois son âge… 😁😁

3 novembre 2016

Anecdote de l’après midi à la librairie :

Un couple de jeunes asiatiques (je ne suis pas spécialiste mais je pense qu’ils sont chinois) pousse la porte, un bonjour chaleureux (même s’il est un peu râpeux) aux lèvres. Hyper polis, grand sourire… (chinois, je maintiens).

Ils regardent les livres depuis 20 minutes, totalement absorbés. Et puis il s’approche « madame ? » Il me montre le rayon policier. « Ici ce sont les romans policiers et… » Je lui réponds par l’affirmative. Pour ceux qui ne seraient jamais venus, la librairie se divise en deux parties : à droite la littérature et à gauche, polar et jeunesse (si je schématise à l’extrême).

Et il ajoute « aaaaah, alors là ce sont les policiers et là, ce sont les amourrrrs ».

😳😳😳☺️❤️❤️❤️

Voilà c’est ça. La librairie se divise en deux catégories… Les romans policiers et les romans d’amour. J’adore !!!

26 octobre 2016 :

Anecdote du café ce matin :

Une dame parle de Jacqueline Veyrac, cette femme qui a été enlevée hier à Nice.

Elle fait à moitié la lecture du Dauphiné à son mari, avec l’autre moitié on a droit (elle parle fort, il faut que tout le monde l’entende, son avis importe) à ses commentaires en direct.

« Elle a été enlevée hier tu te rends compte, toujours pas retrouvée !! Question efficacité, y’a à redire… Ça sert à quoi qu’on paie des fonctionnaires ? À rien !! C’est toujours pareil. Cette pauvre femme, personne la recherche si ça s’trouve. Des incapables… »

Le mari a toujours le nez sur son portable, à consulter je ne sais quoi, le cours de la bourse ou la météo. Tout sauf écouter cette femme qui la ramène. Depuis 50 ans au moins il ne l’écoute plus, avec son avis sur tout. Elle porte son aigreur sur son visage…

Ce que je me demande dans ces moments là, c’est comment il faisait, le mari, pour s’évader de son quotidien quand le téléphone portable n’existait pas.

21 septembre 2016

Anecdote de cet après-midi :

Ça caquette à mort devant l’armoire Yankee Candle (elles ne sont que trois mais j’ai l’impression d’avoir face à moi le poulailler tout entier genre surpopulation carcérale).

Je vous le raconte en vrac, parce que ça mérite le détour :

« Ah ça regarde, ça sent chez ma grand mère, oh non ça ça sent la mer, t’as dis quoi ??? Ça sent quoi ?? La mer, là où y’a des poissons, quoi !, l’océan !!! Ah j’ai cru qu’t’avais dit ah ah ah ah ah…. Et celle là elle sent comme le savon dans les toilettes au lycée. Ah ça ça sent trop bon !!! Ah j’adore !!! Bon les filles si vous avez pas compris, moi la Soft Blanket j’adore !!! Vous pourriez vous cotiser ! Ah ben t’as qu’à te cotiser toi aussi, moi aussi, c’est bientôt mon anniversaire !! Et celle là, ah ça pue, ça sent le gâteau que t’as oublié sur une assiette depuis trois mois ! Fais voir ?? Non mais n’importe quoi ! Ça sent la cannelle !!! Ah mais les filles faut qu’j’achète un livre, vous avez Candide de Voltaire ? (Me demande l’une d’entre elles) Ah non !! r’garde, elle achète un livre !! Oh arrêtez j’me cultive pas, j’suis obligée, hein ! Oh mais moi j’m’en fous mais tu fais pas brûler ça au lycée ou alors tu changes de chambre sinon j’te jette avec ta bougie par la fenêtre !! Non mais de toute façon, on peut pas faire brûler ça au lycée, hein, avec les détecteurs de fumée ça va sonner ! Non mais ça fume pas t’es nulle, c’est une bougie !! Oui mais quand tu l’éteins ça fume. Ben ouais mais tu t’en fous elle est éteinte…

😧😧

L’autre reste totalement interloquée. Je suis pas convaincue qu’elle soit pas encore en train de convoquer l’intégralité de ses neurones à l’heure qu’il est. Elle avait choisi la bougie bleue « celle qui sent l’homme, c’est celle-là ma préférée. Elle sent Axe, j’adore »…

À présent que Brad Pitt est libre, est ce qu’il vaut mieux qu’elle l’attende avec son parfum de supermarché et laisser le charme agir, ou est ce qu’elle tente le tout pour le tout et elle allume sa bougie sans plus jamais l’éteindre pour pas risquer l’alarme à cause de la fumée… ?

21 Juillet 2016

Anecdote du matin :

Il y a des jours avec et des jours sans.

Sans sommeil (pas assez).

Sans clefs pour ouvrir la boutique « bon sang mais c’est pas vrai !!! comment j’ai pu partir sans penser à prendre mes clefs ??? »

Sans patience lorsque cet homme ce matin me reproche de fermer samedi soir pour une semaine de vacances « vous avez demandé à vos clients s’ils étaient d’accord que vous fermiez ?? »

Sans bouquin : je suis à la porte, c’est la caverne d’Ali Baba derrière la porte, et moi j’ai rien à lire !!!

Et toujours sans toi. Et ça, je ne m’habitue pas.

21 Juillet 2016

Anecdote du matin… Deuxième :

À une dame qui arrive et qui s’étonne de me voir assise devant la librairie, j’explique que j’ai oublié mes clefs.

Si l’on m’avait dit un jour qu’un éclat de rire aussi explosif et sincère m’offre autant de soleil, j’aurais oublié mes clefs bien des fois et depuis tellement de temps…

Madame, du fond du cœur, je vous remercie.

24 Juin 2016

Anecdote d’un matin au café :

Elle est visiblement très au courant de ce qui va se jouer à présent que les anglais sont « venu te dire que je m’en vais, tes larmes n’y pourront rien changer ». Elle dit ça en confidence à ses amis qui l’écoutent avec beaucoup d’intérêt d’ailleurs, mais j’ai l’oreille aiguisée… : « Ils vont tous venir, hein, ils ont dit « si le non passe, on vient tous » tu vas voir qu’il vont arriver, ils veulent tous déménager. » Bon après elle a continué sur la météo « demain i’ f´ra l’temps qu’i’ f´ra », et comme j’ai cessé depuis quelques temps à m’intéresser aux prévisions footballistiques aussi bien que météorologiques, j’ai décroché et repris ma lecture.

Faut dire que je commençais à réfléchir sévère à l’arrivée massive des anglais… Et à la vieille blague de mon fils concernant Ribery. Cette fois, s’ils veulent vivre ici et être payés en livres, je suis prête.

24 juin 2016

Anecdote d’un matin au café, 2ème :

L’avantage de venir tôt à La Buvette, c’est qu’on a droit à un deuxième service sur l’Angleterre…

Depuis un mois ou deux, il y a un nouveau serveur (irlandais sans doute), adorable, qui s’appelle Patrick (comme la Saint Patrick).

Elles sont trois à la table d’à côté, déjà un peu échauffées (c’est le marché du vendredi qui fait cet effet). La plus audacieuse passe la commande : un café, un café normal mais dans une grande tasse mais NORMAL, hein ?…, et un déca mais petit, normal, quoi… » (Si l’irlandais s’en sort, on votera pour le maintient de l’Irlande dans l’Europe, c’est sûr.). Et donc elle continue à discuter avec ses copines sur l’Angleterre « oh t’aurais vu la Marine, elle exultait !!! Mais nous on n’est pas racistes !!! »

Et voilà que passe une bande de roumains qui part chercher de l’argent dans les allées du marché. Elle les regarde et la sentence tombe « rhooo là là, regarde moi ça, ils nous envahissent ceux là, y’a que d’ça partout !! »

16 Juin 2016

Anecdote de mon après-midi pluvieux…

Il rentre et me dit sans même y mettre les formes « Il est mort Amin Maalouf ? » Non, mais qu’est ce que c’est qu’cette idée ???, je lui réponds…

Ben, pourquoi vous avez tous ses livres ? »

Ben oui, tiens, c’est vrai ça !!! Pourquoi je ne proposerais pas que des livres de Victor Hugo ?? Il est mort, au moins, lui. Quelle bonne idée…

28 Mai 2016

Madame la Mairie de la Ville d’Annecy, est ce que vous pourriez installer des distributeurs de monnaie auprès des parcmètres, ou prendre la carte bleue, les chèques vacances, les chèques déjeuner, 3 cailloux blancs, les billets de 500, que sais je encore, des bureaux pour la Banque de France ??? Plutôt que je me fasse engueuler parce que non, je ne peux pas dépanner sur 50 euro, ni même sur 20 ou sur 10 parce que comment je fais après moi, quand j’ai plus de monnaie ? Qui me garde ma boutique pour que j’aille à la banque patienter 48h pour avoir de la monnaie en échange de leurs billets de 50, de 20 et même de 10 euro ? Et ben personne !!! Même pas cette jeune femme de ce matin qui me trouve la plus grande égoïste du monde de pas vouloir me délester de ma monnaie pour qu’elle puisse payer son horodateur…

26 Mai 2016

Anecdote au café :

À côté de moi, trois lycéennes. Elles piaillent depuis tout à l’heure. J’ai presque un peu de mal à bouquiner. Elles dissertent avec passion de l’emploi du temps de samedi, l’endroit où elles vont dormir, qui sera à la soirée, « comment tu t’habilles jadôôôre la robe que tu avais chez Solene t’as fini ton coca tu m’files une cigarette allez j’en ai plus elle pense qu’aux garçons elle travaille pas en plus son mec c’est un vrai conna haaaan ma mère elle m’a acheté des addidas elles sont trop trop trop trop belles…. »

L’une d’elles regarde son portable et dit « ah nooooooon !!! Ma mère m’écrit « je sais que tu révises ton bac, je ne m’inquiète pas du tout, j’ai confiance en toi »… »

Je suis toujours super impressionnée par ces vieilles techniques de sioux…

14 Mai 2016

Anecdote d’un samedi après-midi :

Lorsqu’on vous appelle de Saint Malo et que sur le message que l’on vous laisse, vous n’entendez que le vent, vous rêvez du bord de mer…

13 Mai 2016

Pivot admiratif de Zlatan…

Les seuls livres que Zlatan a lus, sont son carnet de santé et son passeport.

Pivot a du goût.

12 Mai 2016

Anecdote du matin :

Chassée du café par des Anglais qui commandent une planche de saucisson et tomme de Savoie au réveil.

Ça couvrirait même l’odeur d’une torréfaction toute entière !!

De toute façon, c’était l’heure d’aller bosser…

12 Mai 2016

Aki Shimazaki, comme son nom l’indique, vit à Montréal.

Pour elle ce proverbe canadien :

« Si l’amour avait un nom, du tien je lui ferais don ». (ferai pour unique message)

Une lecture incontournable…

Ps : nos prochaines vitrines seront japonaises, qu’on se le dise !

12 Mai 2016

Ce message est réservé exclusivement aux romantiques (dont je suis), celles qui pleurent même si « ça fait mille fois qu’on le voit « La route de Madison », tu vas pas encoooooore te mettre à pleurer »…

Écoutez bien :

« À la nuit tombée, Jess court dans les rues glacées de Londres. Elle fuit la violence de son compagnon. Elle ne sait où aller, finit par trouver refuge dans une maison abandonnée. Au matin, le facteur glisse une lettre dans la boîte. Incapable de résister à la tentation, Jess lit.

« Ma petite chérie,

Cela fait plus de soixante dix ans et je pense toujours à toi en ces termes. Ma chérie. Ma petite. Tant de choses ont changé entre temps, le monde n’est plus le même que lors de notre rencontre, pourtant chaque fois que je pense à toi j’ai à nouveau vingt-deux ans.

Je t’ai promis un amour infini, à une époque où il m’était impossible de savoir si je survivrais une semaine de plus. Pas un instant je n’ai cessé de t’aimer. J’ignore où tu te trouves. J’ignore même si tu es encore en vie. Je continue à souhaiter pouvoir remonter le temps pour reprendre tout depuis le début. Cette fois, je veillerais à ce que tu ne partes jamais.

Si tu reçois cette lettre, écris moi s’il te plait.

Mon amour…

Dan. »

Je l’ai en pile à la librairie.

Un roman spécial romantiques. Celles qui… « oh nooooooon tu vas pas encooooore te mettre à pleureeeeer ».

26 février 2016 :

Ce soir, cérémonie des Césars 2016.

En lice pour la meilleure adaptation de roman, les nominés sont…

Prince a voté Samuel Benchetrit. Qu’on se le tienne pour dit.

Samuel Benchetrit, pour son film « Chien ».

– Non, Prince, son film s’appelle « Asphalte »…

Peu importe.

Prince vote Samuel Benchetrit.

17 février 2016

Elle me téléphone… :

« Vous connaissez ce roman « la tulipe du mal » ? »

Oh oui !!! C’est précisément pour ce roman que je suis partie à Amsterdam. Pour les tulipes aussi…

« Vous ne devinerez jamais où il m’emmène… »

Euh…, je crois que si.

11 février 2016

Alors ça, si c’est pas l’essence même de l’amour… 😊😊

Il m’appelle ce matin « Bonjour, je n’sais pas si vous voyez qui je suis…, j’avais commandé un livre et lorsque je suis venu le chercher j’avais rendez vous avec une de vos clientes… »

Je prends quelques instants pour réfléchir ; ma discrétion légendaire ne doit pas être rendue à néant par un empressement qui trahirait mon enthousiasme à vous tenir informé(e)s de l’avancée de leur relation…

« Je voudrais offrir à V… 14 romans pour la Saint Valentin, j’ai quelques titres en tête, cru comprendre que vous la connaissiez, j’aimerais que l’on voit ensemble, est ce que je peux venir en fin d’après midi ? »

Il me reste donc quelques heures pour réunir une équipe de PomPom Girl et lui réserver une haie d’honneur devant la librairie d’ici ce soir….

Naaaaan !!! Je rigole !!!

Mais promis, des nouvelles très vite sur ce réseau… 😍😍😍

9 février 2016

Anecdote du jour :

Elle rentre. Je vois bien qu’elle semble un peu dépitée. Un peu en berne. « Deuxième fois que je me fais cambrioler en 3 semaines… » Pour voler pas grand chose au final mais voilà, je comprends que ça lui mette les plombs, et l’envie qu’elle n’a pas d’utiliser cette expression au sens propre, est même assez étonnante. Sa réponse à elle, est de venir ici, parmi les bouquins, se faire du bien.

J’hésite entre deux options :

– faire un dossier à la Sécu pour creuser un peu plus le gouffre abyssal de son budget et demander à pouvoir prendre la carte vital.

– ou retrouver les cambrioleurs et les encourager à continuer puisque la bibliothérapie semble un remède efficace après leur passage.

J’avoue que je me tâte. Si j’étais certaine qu’il n’y a pas quelques flics qui traînent sur cette page FB… 😄😄

4 fevrier 2016

Elle m’a dit entre deux sourires (elle ne sait plus rien faire sans sourire) qu’il était devenu « Annecy addict ». Je lui ai dit que j’en soupçonnais la raison. Elle a rougi (elle ne sait plus rien faire sans rougir).

23 janvier 2016

Anecdote du jour :

(Moi, quand on me dit « Alors ça, ça mériterait d’être sur FB !! » avec un grand sourire, et ben qu’est ce que je fais ? Je l’raconte…)

Il est passé ce matin chercher « Demain ». Il voulait un paquet cadeau. Petite intuition féminine…, je lui ai mis ce joli papier blanc avec surimpressions baroques en vernis sélectif que j’adore. J’ai pensé que c’était pour elle.

Oh vous emballez pas ! , il ne s’agit pas du couple qui part à Naples (sinon j’aurais ajouté la photo des mains en cœur sur fond rouge).

L’homme de ce matin et Madame ont bien plus du siècle à eux deux. Et quand je dis bien plus, vous pouvez entendre à quel point j’insiste sur le « bien ». Genre siècle et demi…

Quand il est arrivé, il a posé un sac sur le comptoir. Un grand sac. J’avais, par conséquent, pas hyper la place de m’étaler pour faire mon paquet mais bon…

Et il s’en va.

Le sac toujours sur le comptoir.

Quelques secondes passent.

Il revient tout affolé. « Mon sac ? Je n’ai plus mon sac.. » Je réalise que ce truc énorme sur le comptoir est toujours là. Il est soulagé. « C’est mon costume », me dit-il. « Pour le mariage. »

Je ne lui demanderai pas si c’est sa fille qui l’accompagnera à l’Eglise, mais il vaudrait mieux parce que s’il compte sur sa mère, c’est mal engagé…

21 janvier 2016

Je me souviens que la semaine dernière, une dame dont je tairai le nom mais qui ne se reconnaîtra pas parce qu’elle n’a pas FB, me disait « Vous ne pourriez pas inviter Olivier Adam, il est tellement beaaaaaauuu ».

J’imagine qu’à l’instant-même elle regarde, tout comme moi, La Grande Librairie.

Sauf que moi, je trouve que le roman d’Olivier Adam est extraordinaire. C’est même le meilleur que j’ai lu de lui.

À part ça ?

Non, rien de plus.

7 janvier 2016

Il y a les jours qui passent et les dates que l’on retient…

Il y a les années qui s’écrivent : 2015 s’est parfois écrite en douleur.

Et il y a des instants précieux : ceux que l’on partage et que l’on voudrait pour l’éternité.

Je garderai de 2015, votre générosité, vos attentions, quelques bouquets de fleurs, des éclats de rire, des confidences, votre confiance, vos regards, des fruits déguisés et des sablés, des orangettes, votre douceur, des roses qui ne faneront jamais, des verres de vin que l’on regrette au matin…

Pour tout cela et le reste que l’on garde secret, je vous remercie.

Je vous souhaite pour cette année 2016 que l’on entame, de garder votre sourire, votre énergie, de prendre soin de vous, toujours, de protéger ceux qui donnent de la saveur à votre vie, de ne perdre de vue ni vos envies ni vos rêves, et de n’oublier jamais que vous êtes précieux.

14 décembre 2015

Un message pour un lycéen qui est passé à la boutique cet après-midi, que je ne connais pas, avec lequel je ne suis sans doute pas amie sur FB, qui ne me reconnaîtrait pas si nous nous croisions ailleurs qu’à la librairie et moi non plus d’ailleurs, mais que j’aurais voulu embrasser tellement il m’a fait plaisir… :

Ce jeune homme a poussé la porte de la librairie vendredi après-midi, avec sa bande de potes, l’air un brin effronté pour me demander si je n’avais pas un livre, même abimé, que j’étais sur le point de jeter, parce qu’il n’avait pas d’argent et rien à lire.

Je ne vous cache pas que cela semblait vraiment être une joke, genre défi entre copains « t’es pas cap´ d’aller à la librairie et de demander si elle peut t’offrir un bouquin », et lui et bien si, il a été cap´.

Je ne vous cache pas non plus que cela m’a un peu interloquée, pas trop longtemps non plus, n’exagérons rien, juste quelques secondes pour me dire que j’le trouvais gonflé mais que son audace me séduisait plus que tout.

Je lui ai offert « L’empire des anges » de Bernard Werber.

Cet après-midi ce même jeune homme a poussé la porte de la librairie… (Version « un jour sans fin » ??!!! Non…)

Il m’a dit « Madame, vous m’avez offert un livre vendredi, je voulais vous dire que j’adore, je l’ai presque fini, je vous remercie et vraiment, des gens comme vous c’est vraiment génial. Merci beaucoup. » Et il est sorti…

J’aurais voulu l’embrasser…

« Merci à toi très cher.

Des jeunes comme toi, aussi polis que lecteurs, me rappellent s’il le fallait que j’adore mon job. »

8 Août 2015

Appel à témoins :
Si quelqu’un, quelque part, se souvient du nom de ma prof de français de 1ère, qu’il sait où la retrouver, je veux bien qu’il lui dise de lire « La septième fonction du langage ». Et alors comme ça, elle verra enfin ce qu’est un bon bouquin.
(Dites lui aussi, même si j’avoue c’est pas super chrétien, que Laurent Binet, dans la vie, est aussi prof de français. Parce que ça, je sais que ça va lui rester en travers, jamais elle s’en remet.).

1er Juin 2015

Samedi, on m’aura tout demandé… :

– De la monnaie pour l’horodateur (quoi, encooore ? Oui, c’est comme ça, y’en a qui sont longs à comprendre),

– Des toilettes (Que les choses soient claires, je n’en ai pas),

– De « me sauver la vie, j’ai complétement oublié que demain c’était la fête des mères !!! » (Et j’ai sauvé la vie, c’est mon côté Mère Thérésa),

– Candide, de Molière (Là, j’ai rien pu faire),

– « Où est le parking de la Tournette pour retrouver notre voiture à côté du Casino Impérial ? » (Là non plus, j’ai pas réussi, à moins d’avoir un don d’ubiquité dingue, je n’vois pas comment on peut être garé au parking Tournette et être à côté de l’Impérial…, ou alors quand on a changé le plan de circulation d’Annecy on a aussi échangé L’impérial contre l’ancien hôpital et on ne m’a rien dit !!!),

– Un livre pour un Monsieur qui ne lit pas (mais qui joue au Golf)…

… Et… :

Je vous le donne en mille…

Vous ne trouverez jamais…

Une carte de mariage pour un mariage gay.

!!!!!!!!

Je pourrais mettre des tonnes de points d’exclamation tant les bras m’en sont tombés. Est ce que quelqu’un peut m’expliquer comment on peut vouloir être comme les autres, c’est à dire pouvoir se marier, avoir des enfants… et vouloir une carte pour un mariage homo ? Pourquoi est ce qu’une carte pour un mariage pas homo ne va pas ? Et en quoi elle ne va pas ? Faut pas faire de ghettos, pas stigmatiser mais il faut des cartes de mariages exprès, des boîtes de nuits réservées et j’en passe. En fait, le mariage pour tous, c’est le mariage pour tous mais pour les homosexuels il n’est pas pareil. Va comprendre….

21 Mai 2015

Anecdote du soir…

On est venu me demander 4 Points. Je vous avoue, je n’ai pas compris de suite de quoi il était question… Un moment de honte éventuel est vite passé, j’ai demandé des précisions. Ce monsieur voulait 4 livres de poche, collection Points…

Aaaaahhh, d’accooooord !!! « Vous allez rire », ajoute-t-il, « je voudrais les offrir à ma mère parce que c’est elle qui vient de me les donner ces points, je me suis fait flasher, et vous vous rendez compte, à 50 ans passés, obligé de demander les points de sa mère… Alors voilà, j’voudrais lui rendre… ». Et bien moi, c’est comme Ribery qui refuse de jouer en Angleterre pour pas être payé en livres, ça m’fait rire !!!

6 Mai 2015

Quelle bonne nouvelle !!!

Un exemplaire de la première édition de « Cent ans de solitude » volé à la Foire Internationale de Bogota !!

Vous lisez bien… : un homme, parce que voilà, je suis comme ça moi, je m’imagine que c’est un homme, a pris un risque dingue juste pour un livre. Pas un diamant, pas un sacré paquet de fric, pas des lingots d’or…, juste un livre !

Et bien moi, je dois dire que ça me rend heureuse.

Merci monsieur.

6 janvier 2015

Comme il est de saison, je vous présente mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année qui commence. Je vous souhaite de prendre soin de vous et de ceux que vous aimez, de toujours regarder la lumière, de vous concentrer sur vos espoirs et vos rêves et de trouver le courage et l’envie de les réaliser.

Je vous souhaite de n’oublier jamais que la vie est là et que vous êtes de ceux qui la rendent belle à nous autres.

Je vous remercie de participer à cette si belle aventure qui se joue Rue De Verneuil, pour moi, jour après jour. Merci de votre confiance, de vos envies de lire, de votre plaisir à les partager.

13 décembre 2014

Noël J-12…

Des idées ici en pagaille si l’inspiration vous fait défaut…

Aujourd’hui de 9h à midi, 14h à 19h.

Demain de 10h30 à 17h.

Des piles de livres à gogo, des bien rangés qui font envie, des mal rangés qui menacent de tomber, des jolis qui sont juste à regarder, des qui se lisent, d’autres qui s’écoutent, des moches on se demande comment on peut éditer ça, des nuls à offrir à des gens que vous n’aimez pas avec un horrible papier cadeau, certains que vous garderez pour vous au final parce que vraiment ils sont trop beaux, des que vous oublierez dans le train parce que fêter Noël à Brest et y aller en voiture on avait bien dit que c’était la dernière fois l’année dernière et que cette année on irait en train mais bien sûr comme d’habitude on est tellement chargés qu’évidemment il a fallu que TU oublies le sac de cadeaux dans le train c’est toujours pareil on peut pas compter sur toi, des qui font rêver, des qui s’arrachent pire que la dernière play station, des drôles au moins on va s’marrer, et puis surtout, surtout, celui que secrètement vous avez remarqué, sur lequel mille fois vous vous êtes attardé(e) et dont vous crevez d’envie, celui que vous allez espérer jusqu’à ce que minuit sonne pour qu’enfin on se rue sur ces foutus paquets, celui que vous voulez tellement qu’en douce vous vous l’êtes acheté parce qu’on n’est jamais mieux servi que par soi même vous dit votre grand mère depuis que vous êtes môme et alors ca y est c’est minuit, c’est l’heure des cadeaux, et ce livre de dingue que vous savez que vous allez trouver sous vot’sapin, de votre part, et ben vous l’avez deux fois parce que tout l’monde a vu que vous en rêviez, même LUI, même ELLE, surtout LUI, surtout ELLE…, parce que vous l’aimez et qu’il vous aime.

C’est une belle histoire de Noël, ça, non ?

4 octobre 2014

Annulez tous vos rendez-vous de lundi soir et réservez votre soirée pour… Arte !!

Au concours de la couverture la plus moche du monde, j’ai nommé « Le mur invisible » (Jugez vous-même…).

Et pourtant, ce livre est un choc, un huis clos qui nous fait nous ronger les ongles jusqu’au coude, et au delà de ça, un des plus beaux livres de la littérature allemande.

Alors au pire, le film est nul, et ce ne sera pas la première fois qu’un film adapté d’un roman excellent, est totalement naze. On a même déjà vu des films nuls adaptés de romans qui l’étaient aussi.

Et au mieux, le film est bien, et on reconnaîtra avec admiration le courage qu’il a fallu au réalisateur pour oser adapter un mythe pareil.

Soyez sur vos canapés lundi soir à 20h50 et allumez Arte…

6 mars 2014

Mon coup de gueule du jour !! Il se trouve que je paie une petite fortune les 3 places de stationnement qui sont en face de la librairie. Vous vous doutez bien que dans ce monde dirigé par Madame Economie, rien n’est gratuit… Ces places me coûtant un œil, c’est par conséquent une vraie volonté de ma part que de les laisser accessibles à… ? Je vous le donne en mille… VOUS !!! D’où le panneau ci-dessous… Il se trouve que tout un tas de gens, dont vous ne faites pas partie je vous rassure, y garent leur voiture (pourrie. Je précise pour que vous compreniez bien comme tout ça me met en colère) puis se barrent en courant pour qu’enfin hors de portée de voix et de bottes (je suis en colère je vous le rappelle), ils puissent appuyer sur le bouton de leur clé de voiture (pourrie) afin de la verrouiller sans risquer de se faire déloger. A leur retour, nous échangeons quelques mots, certains un peu plus hauts que d’autres… Evidemment, ces gens : – ne lisent pas. Sinon ils auraient lu le panneau. – ont des droits. Avant tout. – n’en ont que pour quelques minutes. Qui durent des heures.- sont infirmières. Et moi qu’une pauv’libraire. – ne trouvent pas de place. J’y suis pour quoi ? – n’ont pas les moyens de payer un horodateur. Mais ont un IPad, un Iphone, un Ipod, une télé, un canapé, un ordinateur… et mangent des TWIX. Bref. Si vous souhaitez pourvoir continuer de vous garer devant la boutique, ce que je trouve plutôt super agréable pour vous lorsque vous venez en voiture, n’oubliez jamais de rappeler aux gens qui vous diront que vraiment mais alors vraiment, ils n’ont jamais vu quelqu’un d’aussi désagréable (parce qu’évidemment ils en rajouteront) que vraiment mais alors vraiment, ils ont raison ; si je veux, je peux l’être. Mais là, ils n’ont encore rien vu. Qu’ils soient patients… Je prends des cours avec eux au quotidien et bientôt, je passe en deuxième année. Ils sont de très bons professeurs de connerie je vous l’assure. Sur ce, il fait très beau cet après midi, je vous souhaite à toutes et tous un très bel après midi…

10 janvier 2014

Merveilleuse année 2014… Année des DOORS…, à part ça, je ne vois rien qui rime…Nous commençons très fort avec une opération Happy Hours !! 2 poches achetés et vous repartez avec 3 romans !! Belle année de lectures !!